Nos passagères, Charlotte et Mélanie, ont atterri ce matin. Après un déjeuner pris à quai, nous sortons par le (très) long chenal d’Olbia. Premier mouillage entre la Cala Moresca et l’isola di Figarolo. Quelques dauphins évoluent dans la zone, mais ils sont poursuivis par des dizaines de bateaux. Il y a même des nageurs tractés par des scooters sous-marins. Il semblerait que l’approche des mammifères marins ne soit pas réglementée en Sardaigne et que la nécessité de respecter leur tranquillité ne soit pas une évidence.
Nous poursuivons notre route vers le nord et mouillons pour la nuit Cala Sabina. Un petit train passe régulièrement au fond de la baie. La nuit est très calme.
Vendredi 18 août, nous levons l’ancre en début d’après-midi. Le vent de sud-est souffle suffisamment (force 3-4) pour que nous prenions un ris dans le génois. Direction Cannigione où nous avons réservé une nuit au port. La ville est nichée au fond d’un petit golfe, bien abritée. Nous faisons le plein de fruits et légumes car nous partons pour quelques jours dans l’archipel de La Maddalena.
Samedi 19 août, nous quittons Cannigione et piquons sur l’île de Caprera. Nous avons acheté un permis pour la journée, obligatoire pour naviguer dans la réserve de La Maddalena. La baie de Porto Palma est magnifique, mais il y a trop de bateaux. Nous poursuivons notre route sur la côte ouest de l’île mais bientôt le pont qui la relie à l’île principale, Maddalena, nous oblige à faire demi-tour. A quelques miles se trouve l’île Santo Stefano. Nous mouillons Cala di Villamaria, aux côtés de quelques voiliers. Charlotte et Mélanie partent explorer les rochers en paddle.
En fin de journée nous longeons La Maddalena par le sud, puis l’ouest et mouillons Spiaggia di Bassa Trinita. Il ne reste qu’un voilier et nous pour la nuit.
Dimanche 20 août, après une baignade matinale nous mettons le cap sur le nord de l’île Maddalena, la contournons et rejoignons le nord-ouest de l’île Caprera.
Nous déjeunons Cala Garibaldi. La baie est une des plus jolie de l’île. Une pinède apporte un peu d’ombre sur une plage de sable blanc bordée de rochers.
Un fort vent de nord-est est prévu pour cette nuit. Nous décidons de quitter l’archipel et de partir vers le sud. Nous mouillons dans le Golfo d’Arançi, à proximité de l’île de Figarolo, nous sommes relativement abrités par la montagne.
Lundi 21 août, le vent s’est levé dans la nuit, comme annoncé. Au lever du jour il atteint force 4-5. Vers 6h, une vedette moteur dérape et se rapproche dangereusement. Les propriétaires tentent de lever l’ancre, mais sans succès. Nous allumons le moteur, prêts à éviter le bateau. Tout le monde est sur le pont. Le vent violent perturbe les manœuvres de la vedette qui n’est plus qu’à quelques mètres de nous. Après plusieurs tentatives, l’équipage parvient à lever l’ancre et quitte le site. Nous prenons un petit déjeuner très matinal.
Peu à peu le vent se calme. Nous avons installé le hamac sous le portique arrière. La place est très convoitée !
Nous apercevons plusieurs fois des dauphins. Charlotte et Mélanie espèrent se mettre à l’eau lors de leur passage, mais ce ne sera pas le cas.
En début d’après-midi nous mettons le cap sur le sud du golfe d’Olbia. Nous apercevons un déchet flottant. Vite l’épuisette. Une manœuvre d’approche et hop la cagette de polystyrène est remontée sur le pont. Nous la déposerons à l’espace de tri du prochain port.
Nous mouillons pour la baignade au pied de l’île Molara. L’eau est toujours aussi cristalline.
Nos passagères s’emparent des paddle et Mélanie se lance dans quelques figures acrobatiques.
En fin de journée, nous rejoignons notre mouillage préféré : Capo Coda Cavallo.
Mardi 22 août, nous profitons des charmes du mouillage toute la matinée. Baignade, paddle, snorkelling, nous ne nous lassons pas.
Vers 15h nous levons l’ancre, direction Porto Ottiolu. Un petit vent de nord-est nous permet de naviguer à la voile à une vitesse de 4 nœuds. La fin de journée à terre est agréable. Nous nous régalons de gelati et autres spécialités.
Mercredi 23 août, après quelques achats, notamment des pâtes (certaines au piment, d’autres d’une taille démesurée), nous quittons le port. Le vent du nord se maintient force 3. Nous remontons au près et mouillons Porto Brandichi. La vue sur l’île de Tavolara est magnifique, mais le site n’est pas très abrité.
Nous levons l’ancre vers 19h, le vent est tombé et nous allons mouiller….. Capo Coda Cavallo ! Dernière nuit pour Charlotte et Mélanie.
Après une baignade matinale, nous mettons le cap sur Olbia où nos passagères doivent prendre l’avion en début d’après-midi. Nous nous amarrons au Molo vecchio et dégustons une dernière glace ensemble Corso Umberto.
Nous quittons Olbia en début d’après-midi. Dans le chenal nous croisons, de très près, un étonnant ferry !
Nous mettons le cap au nord, au grand largue, jusqu’à Porto Liccia où nous mouillons pour la nuit, sur du sable par 6 m de fond. Le mouillage est roulant jusqu’à 21h. Le passage des multiples bateaux à moteur crée une houle désagréable. Durant tout notre séjour en Sardaigne, nous avons subi le passage incessant des bateaux à moteur, petits et grands. Il faut être vigilant car ils sont nombreux, vont vite et ne respectent pas toujours les priorités, ni les baigneurs.
Vendredi 25 août, au matin le mouillage est calme, l’eau transparente. On distingue la chaine jusqu’à l’ancre et les poissons qui se déplacent en banc.
Il est temps de remettre le cap sur la Corse et de quitter la mer Tyrrhénienne où nous avons navigué trois semaines avec beaucoup de plaisir. Nous empruntons le passage entre l’archipel de La Maddalena et la côte nord Sardaigne au moteur puis traversons les Bouches de Bonifacio. Nous naviguons vent debout mais il ne dépasse pas 10 nœuds. Après une halte carburant à Bonifacio, nous poursuivons notre route jusqu’à la plage d’Erbaju et mouillons au pied du Lion de Roccapina. Nous revoilà en Corse.