Haute Corse

Nous avons accueilli nos nouveaux passagers la veille au soir. Après un tour au marché d’Ajaccio où nous avons rempli notre panier de fromages, charcuterie et beignets de bruccio, nous mettons le cap sur Les Sanguinaires. Cette fois-ci nous mouillons au pied du phare. Alicia, Bruno et Andy-Lee sont heureux de se baigner dans une eau aussi transparente.


Après le déjeuner, nous mettons le cap sur le sud et traversons le golfe à la voile. Nous arrivons Cala d’Orzu mais la houle se lève, le mouillage est difficile et Bruno ne se sent pas très bien. Le marin des restaurants de plage vient nous informer que le mauvais temps annoncé pour les jours suivants arrive plus tôt que prévu. Mieux vaut ne pas rester là. Nous levons l’ancre et décidons de chercher un abri dans le golfe de Propriano. Les ports sont complets, les zones de mouillage sur bouées aussi. Nous jetons l’ancre du côté de Porto Pollo devant la plage Teverano. La nuit est agitée, nos passagers ont dormi en grande partie sur le pont.

Mardi 25 juillet, à 6h du matin nous décidons de rejoindre Ajaccio. Les conditions annoncées sur notre mouillage ne sont pas tenables, surtout pour nos passagers (vent force 5-6 et houle jusqu’à 3 m). Nous avons demandé une place au port Tino Rossi et au port Ornano, mais les deux ont été refusées. Les ports sont complets. Après 3h de navigation inconfortable, durant laquelle nos passagers font grise mine, nous nous amarrons au ponton gasoil du port Tino Rossi. Alicia, Bruno et Andy-Lee mettent pied à terre. Ils ont réservé un hôtel et passeront la nuit au calme.
Ce qui ne sera pas notre cas ! Nous mouillons au fin fond du golfe d’Ajaccio. D’autres bateaux sont déjà venus se mettre à l’abri. Le vent souffle et la houle monte. Vers 13h30, un bateau à moteur, près duquel nous avons jeté l’ancre, part à la dérive. Il n’y a personne à bord. Nous prévenons le CROSS. Une heure plus tard, alors que le bateau a dérivé assez loin dans le golfe, nous apercevons la SNSM venue le prendre en charge.

Mardi 26 juillet. Nous avons fait des quarts de 22h à 5h du matin. Le vent n’a pas forci mais la houle est forte et lorsqu’elle arrive par le travers le bateau roule. A l’intérieur les objets chutent, les fruits roulent. Nous sommes fatigués.

Pour notre plus grand bonheur le port Tino Rossi nous appelle en milieu de journée : nous avons une place. Nous retrouvons Alicia, Bruno et Andy-Lee qui ont profité de leur séjour à terre pour visiter Ajaccio. La soirée est animée, Bruno et Olivier ont préparé un bon carri poulet. Oté La Réunion !

Jeudi 27 juillet, la houle est encore bien présente. Nous mettons le cap sur le nord, il nous faut être à Calvi dimanche.
Après la passe des Sanguinaires, la mer est agitée, mais le vent d’ouest est léger et nous installons le gennaker. Nos passagers prennent plaisir à naviguer.

Vers 16h, le vent tombe et nous rejoignons Cargese au moteur. Nous grimpons dans la ville. La terrasse de l’église offre un joli point de vue sur le golfe de Sagone.

Vendredi 28 juillet, nous nous dirigeons vers le golfe de Porto. Nos passagers découvrent Piana, ses falaises rouges, ses grottes, ses ilots.

Alicia, Bruno et Andy-Lee embarquent dans l’annexe et vont explorer les calanques. Ils en reviennent émerveillés.

Après un déjeuner à bord, nous mettons le cap sur Girolata.
Le mouillage se fait sur bouées, avec l’aide des marins de la capitainerie.

Le village est pittoresque et plein de charme. La fin de journée s’étire entre balade, baignade, paddle et le traditionnel apéro du soir !

Samedi 29 juillet, nous entrons dans la réserve naturelle de Scandola. Encore une merveille ! Nous longeons les falaises et passons entre les ilots rocheux. Olivier engage le bateau dans un passage étroit. La carte annonce 10 m de fond, le sondeur, lui, affiche tout à coup 8 m, puis 6 m, puis 3m80….Oups, ça passe. Petit coup de stress tout de même.

Sortis de Scandola, le vent d’ouest souffle à une petite dizaine de nœuds, nous déployons le gennaker laissé à poste la veille.

Bruno s’essaye à la barre. Après une petite demie heure, il sent le bateau et a de bonnes sensations. Cependant le vent monte et il est plus compliqué de maintenir le cap. Une rafale provoque une embardée du bateau. Montée d’adrénaline pour tout le monde. Nous affalons le gennaker et décidons de mouiller devant Galeria pour déjeuner. Mais le fond n’est pas franc et la houle monte. Après plusieurs tentatives de mouillage, nous repartons vers Calvi. La mer est agitée, le déjeuner sera succinct.
La météo annonce un coup de vent pour dimanche. Pas de temps à perdre pour rejoindre Calvi qui ne prend pas de réservations. Premier arrivé, premier amarré.

Nous obtenons une place dans le petit port de pêche. C’est la dernière soirée avec Alicia, Bruno et Andy-Lee. Après l’ultime apéritif au bateau, nous irons gouter à quelques spécialités corses en terrasse dans les ruelles de Calvi.

Dimanche 30 juillet, nos passagers quittent le bateau à la mi-journée.
Le vent souffle fort. Nous visitons la citadelle et la vieille ville. Il y aura une légère accalmie demain puis le libeccio soufflera très fort pendant quelques jours.

Lundi 31 juillet. Pour ne pas rester bloqués à Calvi 4 ou 5 jours, nous partons dans la matinée. Le vent de sud-ouest est déjà à 4 Beaufort et la mer se creuse. A midi, nous avons 30 nœuds de vent, une houle de 2,5 m avec des creux jusqu’à 4m. Ciré, veste de quart, gilets, sangles. Olivier parvient à préparer des sandwichs, mais la navigation est sportive ! Des dauphins nous accompagnent quelques instants. Ils ne vont pas voir beaucoup de bateaux sur l’eau aujourd’hui !

Passé Cargese, le vent faiblit. Nous mouillons devant la plage de Sagone. Ce n’est pas très joli, mais à l’abri du vent et la houle a bien baissé.

Mardi 1er août, direction Ajaccio. Mais à la sortie du golfe de Sagone, le traceur dysfonctionne. Il n’y a plus de vent et nous sommes au moteur. Nous nous connectons à l’appli Nav&Co qui utilise les cartes du SHOM. Nous empruntons la passe des Sanguinaires concentrés et attentifs.

Arrivés à Ajaccio, nous consacrerons l’après-midi et la journée du lendemain à résoudre le problème du traceur. Après des tests du matériel, un nettoyage du lecteur et une mise à jour de la carte Navionics, c’est reparti ! Merci à l’équipe du schipchandler pour ses précieux conseils.
Demain nous attaquerons notre descente vers le sud et la Sardaigne.

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