Croisière Sète – Corse

Dimanche 20 juillet. Nous quittons Sète à 6h du matin. Le vent est faible. Après quelques miles au moteur, nous hissons les voiles. Olivier s’aperçoit alors que le chariot du rail d’écoute babord est cassé. L’état de la mer permet une réparation tout en continuant à naviguer.

Mathilde et Laurence nous rejoignent sur le vieux port de Marseille pour une agréable soirée à bord.

Lundi 21 juillet. L’orage a éclaté cette nuit. Tout est trempé, mais surtout, une mauvaise odeur flotte dans le port. Probablement les égouts qui ont débordé.
Nous quittons Marseille .

Le vent est soutenu et il n’y a pas beaucoup de bateaux sur l’eau. La houle se creuse. Nous surfons avec Zourite. Laurence a des bracelets magiques (en appuyant sur un point d’acupuncture au poignet, ils suppriment les nausées) et elle n’est pas malade, contrairement à d’habitude. Mathilde est à l’aise, alors que c’est à peine la deuxième fois qu’elle embarque sur un voilier.

Nous oublions les calanques et filons vers Les Embiez. Arrivés au port, la manœuvre n’est pas simple. Le vent est fort et la place étroite. Les pontonniers nous aident avec leur zodiac. Ouf amarrés ! Mais pendant la manœuvre Laurence a tombé son téléphone à l’eau. Un voisin de ponton plonge et récupère l’appareil mais il refusera de se rallumer. Nous invitons notre voisin serviable à l’apéro.

Mardi 21 juillet. Bloqués par un avis de coup de vent, nous restons aux Embiez. L’occasion de redécouvrir cette île dont nous sommes chaque fois sous le charme.

Mercredi 23 juillet. Nous mettons le cap sur Toulon. Mathilde nous a quittés et c’est Marc que nous embarquons comme équipier. Le vent d’ouest atteint 3-4 sur l’échelle de Beaufort dans l’après-midi et la houle est présente.

Vers 21h, elle atteint 1,5 m à 2 m et les orages nous entourent. Tout à coup, une rafale couche le bateau qui part au lof. Marc réagit à la barre et Olivier choque la Grand Voile. Le bateau se redresse. Ouf, petite montée d’adrénaline !
Tout le monde est sur le pont, personne n’est prêt à aller dormir. Finalement au cours de la nuit les quarts se prennent à l’envie, avec toujours deux personnes sur le pont qui se remplacent sans formalisme.

Au lever du jour nous sommes au large de Calvi.

Jeudi 24 juillet. A 7h nous mouillons dans le golfe de La Revellata, en attente d’une place au port de Calvi.

Une fois amarrés au port, nous siestons au bateau, fatigués par la traversée, puis nous entamons une petite balade vers la Citadelle. La pluie et le mauvais temps sont annoncés pour le lendemain, nous resterons à Calvi.

Vendredi 25 juillet. Changement de programme ! Nous partons ce matin pour Ajaccio.
Nous craignons que les conditions météo qui vont se dégrader ne nous permettent pas de naviguer pendant plusieurs jours. Nous partons sous la grisaille après un bon petit déjeuner pris en terrasse d’un café.

Nous longeons la réserve naturelle de Scandola, traversons le golfe de Porto, apercevons Girolata, Piana, Cargese… Bref, nous parcourons en quelques heures le trajet prévu sur une semaine.
A notre grande surprise, nous apercevons un calamar (mort) sur le bord d’une banquette du cockpit. Il a probablement été déposé par une vague, car la houle est très marquée et nous l’avons sur le travers. Une fois amarrés à Ajaccio, nous découvrons un deuxième calamar, tout aussi sec que le premier !

Samedi 26 juillet. Dans le golfe d’Ajaccio la houle est longue et le vent souffle de l’ouest. Nous naviguons à la voile jusqu’aux îles Sanguinaires.

Le temps n’est pas si maussade et nous profitons du mouillage tout l’après-midi.

Dimanche 27 juillet. La météo marine annonce un vent puissant et une houle de 2m, mais dans le golfe d’Ajaccio, les conditions sont correctes pour naviguer. Nous longeons la côte sud du golfe. Le rivage est battu par les vagues, les rochers de granit font jaillir l’écume. C’est magnifique mais pas vraiment propice au mouillage.

Nous mettons le cap à nouveau sur les Sanguinaires, mais cette fois-ci nous mouillons au pied de la grande île.

Laurence a réservé le diner au restaurant tenu par « Jean-Jean ». Un personnage d’Ajaccio, que les photos affichées à l’intérieur ou projetées sur la façade, montrent aux côtés de personnalités du showbiz ou d’hommes politiques. La formule du restaurant est simple : langoustes ou langoustes ! Avec quand même deux préparations au choix : en sauce ou grillées. Le plat posé sur notre table est impressionnant et le repas est excellent.

L’ambiance du lieu ne laisse pas indifférent. Les photos projetées en grand format sur la façade se succèdent, les chansons de Tino Rossi nous accompagnent et plus tard dans la soirée, nous avons droit à la chanson « Ajaccio », reprise en chœur par les clients du restaurant et que le patron conclut au cri de « Vive l’Empereur ! ». Une institution qui ne plaira pas à tout le monde, mais où nous avons passé une excellente soirée, très amusante.

Lundi 28 juillet. Aujourd’hui les conditions météo ne nous permettent pas de naviguer, même dans le golfe d’Ajaccio. Nous prenons le train, direction Corte, dans le centre de la Corse. Les paysages montagneux sont magnifiques et nous rappellent parfois La Réunion.

Arrivés en fin de matinée, nous grimpons dans la vieille ville et nous nous attablons dans un restaurant qui propose des spécialités corses. Olivier se régale d’un civet de sanglier.

Nous nous dirigeons ensuite vers la Citadelle et le Musée de la Corse. Le train de retour n’est qu’à 17h45, et nous avons tout le temps nécessaire pour la visite. Nous avons un vrai coup de cœur pour le musée dont l’approche de la Corse dans ses dimensions sociologique et historique est captivante.

Nous terminons notre visite par une balade le long de la Restonica qui s’écoule au pied de la ville, à laquelle on accède par un escalier de pierre très escarpé.

De retour à Ajaccio tout le monde rejoint sa cabine assez tôt et s’endort au son lointain du concert de Clara Luciani programmé ce soir-là au Théâtre de verdure.

Mardi 29 juillet. Dernière journée de croisière pour Laurence et Marc. Après quelques achats dans le centre ville, nous prenons la mer. Il y a encore un peu de houle mais la navigation est agréable. Nous retournons aux îles Sanguinaires qui restent la zone la plus abritée du golfe pour le mouillage.

En route nous croisons un catamaran à voiles gonflables. Une drôle de silhouette sur l’eau…

Nous jetons l’ancre au pied de la tour génoise qui surplombe la passe. L’occasion de profiter du bleu Méditerranée.

Nous accompagnons nos passagers jusqu’à la gare maritime où ils embarquent sur un ferry pour Toulon.

Jeudi 31 juillet. Nous quittons Ajaccio après avoir fait l’avitaillement. Nous devons être demain soir à Cannigione, en Sardaigne, et prévoyons de passer la nuit au mouillage à mi-chemin, à Roccapina. Mais la houle est encore bien présente et la côte exposée au vent d’ouest. Nous entrons dans le golfe de Valinco et trouvons une place dans le mouillage très prisé de Campomoro. Le vent sera faible cette nuit et le paysage est magnifique à la pointe de l’Isulattu. Demain direction La Sardaigne !

4 réponses sur “Croisière Sète – Corse”

  1. Merci beaucoup pour ce récit de voyage passionnant. Les quelques heures que j’ai pu passer sur votre beau Zourite ont été source de plaisir pour ma toute 1e croisière. Et vos images et aventures me donnent l’envie de bien plus. Bon vent
    Barbara (matinée du 18 juillet)

  2. Que de regrets pour cet été 2025 trop chargé pour passer une semaine avec vous – A l’an prochain.
    Bises
    Chantal et Philippe

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