Croisière Sète – Corse

Dimanche 20 juillet. Nous quittons Sète à 6h du matin. Le vent est faible. Après quelques miles au moteur, nous hissons les voiles. Olivier s’aperçoit alors que le chariot du rail d’écoute babord est cassé. L’état de la mer permet une réparation tout en continuant à naviguer.

Mathilde et Laurence nous rejoignent sur le vieux port de Marseille pour une agréable soirée à bord.

Lundi 21 juillet. L’orage a éclaté cette nuit. Tout est trempé, mais surtout, une mauvaise odeur flotte dans le port. Probablement les égouts qui ont débordé.
Nous quittons Marseille .

Le vent est soutenu et il n’y a pas beaucoup de bateaux sur l’eau. La houle se creuse. Nous surfons avec Zourite. Laurence a des bracelets magiques (en appuyant sur un point d’acupuncture au poignet, ils suppriment les nausées) et elle n’est pas malade, contrairement à d’habitude. Mathilde est à l’aise, alors que c’est à peine la deuxième fois qu’elle embarque sur un voilier.

Nous oublions les calanques et filons vers Les Embiez. Arrivés au port, la manœuvre n’est pas simple. Le vent est fort et la place étroite. Les pontonniers nous aident avec leur zodiac. Ouf amarrés ! Mais pendant la manœuvre Laurence a tombé son téléphone à l’eau. Un voisin de ponton plonge et récupère l’appareil mais il refusera de se rallumer. Nous invitons notre voisin serviable à l’apéro.

Mardi 21 juillet. Bloqués par un avis de coup de vent, nous restons aux Embiez. L’occasion de redécouvrir cette île dont nous sommes chaque fois sous le charme.

Mercredi 23 juillet. Nous mettons le cap sur Toulon. Mathilde nous a quittés et c’est Marc que nous embarquons comme équipier. Le vent d’ouest atteint 3-4 sur l’échelle de Beaufort dans l’après-midi et la houle est présente.

Vers 21h, elle atteint 1,5 m à 2 m et les orages nous entourent. Tout à coup, une rafale couche le bateau qui part au lof. Marc réagit à la barre et Olivier choque la Grand Voile. Le bateau se redresse. Ouf, petite montée d’adrénaline !
Tout le monde est sur le pont, personne n’est prêt à aller dormir. Finalement au cours de la nuit les quarts se prennent à l’envie, avec toujours deux personnes sur le pont qui se remplacent sans formalisme.

Au lever du jour nous sommes au large de Calvi.

Jeudi 24 juillet. A 7h nous mouillons dans le golfe de La Revellata, en attente d’une place au port de Calvi.

Une fois amarrés au port, nous siestons au bateau, fatigués par la traversée, puis nous entamons une petite balade vers la Citadelle. La pluie et le mauvais temps sont annoncés pour le lendemain, nous resterons à Calvi.

Vendredi 25 juillet. Changement de programme ! Nous partons ce matin pour Ajaccio.
Nous craignons que les conditions météo qui vont se dégrader ne nous permettent pas de naviguer pendant plusieurs jours. Nous partons sous la grisaille après un bon petit déjeuner pris en terrasse d’un café.

Nous longeons la réserve naturelle de Scandola, traversons le golfe de Porto, apercevons Girolata, Piana, Cargese… Bref, nous parcourons en quelques heures le trajet prévu sur une semaine.
A notre grande surprise, nous apercevons un calamar (mort) sur le bord d’une banquette du cockpit. Il a probablement été déposé par une vague, car la houle est très marquée et nous l’avons sur le travers. Une fois amarrés à Ajaccio, nous découvrons un deuxième calamar, tout aussi sec que le premier !

Samedi 26 juillet. Dans le golfe d’Ajaccio la houle est longue et le vent souffle de l’ouest. Nous naviguons à la voile jusqu’aux îles Sanguinaires.

Le temps n’est pas si maussade et nous profitons du mouillage tout l’après-midi.

Dimanche 27 juillet. La météo marine annonce un vent puissant et une houle de 2m, mais dans le golfe d’Ajaccio, les conditions sont correctes pour naviguer. Nous longeons la côte sud du golfe. Le rivage est battu par les vagues, les rochers de granit font jaillir l’écume. C’est magnifique mais pas vraiment propice au mouillage.

Nous mettons le cap à nouveau sur les Sanguinaires, mais cette fois-ci nous mouillons au pied de la grande île.

Laurence a réservé le diner au restaurant tenu par « Jean-Jean ». Un personnage d’Ajaccio, que les photos affichées à l’intérieur ou projetées sur la façade, montrent aux côtés de personnalités du showbiz ou d’hommes politiques. La formule du restaurant est simple : langoustes ou langoustes ! Avec quand même deux préparations au choix : en sauce ou grillées. Le plat posé sur notre table est impressionnant et le repas est excellent.

L’ambiance du lieu ne laisse pas indifférent. Les photos projetées en grand format sur la façade se succèdent, les chansons de Tino Rossi nous accompagnent et plus tard dans la soirée, nous avons droit à la chanson « Ajaccio », reprise en chœur par les clients du restaurant et que le patron conclut au cri de « Vive l’Empereur ! ». Une institution qui ne plaira pas à tout le monde, mais où nous avons passé une excellente soirée, très amusante.

Lundi 28 juillet. Aujourd’hui les conditions météo ne nous permettent pas de naviguer, même dans le golfe d’Ajaccio. Nous prenons le train, direction Corte, dans le centre de la Corse. Les paysages montagneux sont magnifiques et nous rappellent parfois La Réunion.

Arrivés en fin de matinée, nous grimpons dans la vieille ville et nous nous attablons dans un restaurant qui propose des spécialités corses. Olivier se régale d’un civet de sanglier.

Nous nous dirigeons ensuite vers la Citadelle et le Musée de la Corse. Le train de retour n’est qu’à 17h45, et nous avons tout le temps nécessaire pour la visite. Nous avons un vrai coup de cœur pour le musée dont l’approche de la Corse dans ses dimensions sociologique et historique est captivante.

Nous terminons notre visite par une balade le long de la Restonica qui s’écoule au pied de la ville, à laquelle on accède par un escalier de pierre très escarpé.

De retour à Ajaccio tout le monde rejoint sa cabine assez tôt et s’endort au son lointain du concert de Clara Luciani programmé ce soir-là au Théâtre de verdure.

Mardi 29 juillet. Dernière journée de croisière pour Laurence et Marc. Après quelques achats dans le centre ville, nous prenons la mer. Il y a encore un peu de houle mais la navigation est agréable. Nous retournons aux îles Sanguinaires qui restent la zone la plus abritée du golfe pour le mouillage.

En route nous croisons un catamaran à voiles gonflables. Une drôle de silhouette sur l’eau…

Nous jetons l’ancre au pied de la tour génoise qui surplombe la passe. L’occasion de profiter du bleu Méditerranée.

Nous accompagnons nos passagers jusqu’à la gare maritime où ils embarquent sur un ferry pour Toulon.

Jeudi 31 juillet. Nous quittons Ajaccio après avoir fait l’avitaillement. Nous devons être demain soir à Cannigione, en Sardaigne, et prévoyons de passer la nuit au mouillage à mi-chemin, à Roccapina. Mais la houle est encore bien présente et la côte exposée au vent d’ouest. Nous entrons dans le golfe de Valinco et trouvons une place dans le mouillage très prisé de Campomoro. Le vent sera faible cette nuit et le paysage est magnifique à la pointe de l’Isulattu. Demain direction La Sardaigne !

Traversée Sardaigne – Sète à bord de notre voilier Zourite

Samedi 7 septembre. Nous quittons Olbia à 6h du matin. Il fait encore nuit. Nous longeons la côte en remontant vers le Nord et empruntons le détroit de la Maddalena.

Sortie du golfe d’Olbia, l’île Tavolara au second plan

Dans les Bouches de Bonifacio, le vent atteint force 4 puis 5. Nous sommes sous génois uniquement et Zourite avance à plus de 8 nœuds.

Nous atteignons Porto Pollo, sur la côte ouest de la Corse, en fin de journée. L’orage menace et le marinero nous recommande de partir tôt le lendemain car le temps va se dégrader.

Dimanche 8 septembre. Nous arrivons à midi au port Tino Rossi à Ajaccio. Nous voilà bien amarrés… et pour quelques jours !

Mercredi 11 septembre. Les BMS, bulletins météo spéciaux, se succèdent signalant des avis de coup de vent les uns après les autres. Impossible de traverser vers le continent. Nous prenons le bus jusqu’aux Sanguinaires et partons en randonnée sur le sentier des douaniers.

Jeudi 12 septembre. Il pleut depuis cette nuit. Le vent souffle fort même dans le port. Nous avons doublé les amarres. L’appli météo Windy affiche des couleurs peu engageantes ! En fin de journée tous les vols sont annulés et les 4 aéroports de l’île sont fermés, les rafales de vent atteignant 140 km/h.

Dans les jours qui suivent les conditions météo ne s’améliorent pas.

Dimanche 15 septembre. Cela fait une semaine que nous sommes bloqués à Ajaccio mais aujourd’hui une fenêtre météo se dessine. Nous quittons la Corse à la voile. Le vent est modéré mais la houle est importante. Les creux de 1,5 à 2m rendent la navigation fatigante.
Le vent fraichit. Nous réduisons les voiles. Le ciel est bien dégagé et nous apercevons les montagnes corses jusqu’à la nuit.

Passage de la passe des Sanguinaires le matin du départ avec une météo relativement clémente

Au lever du jour, nous apercevons Port Cros et Porquerolles. Le vent est tombé et nous avons démarré le moteur. Mais la houle perdure. Elle est plus hachée que précédemment. Probablement le résultat du fort coup de vent qui sévit actuellement sur le golfe du Lion et jusqu’à Marseille.
Nous atteignons Saint Pierre des Embiez en début d’après-midi. Nous n’avons vu ni dauphins, ni baleines, ni cachalots, mais l’état de la mer était loin d’être favorable à l’observation des cétacés.
Nous partons faire le tour de l’île à pied, une jolie balade.

Mardi 17 septembre. Nous quittons le port avant 9h. Météo France a émis un BMS et le vent va souffler fort cet après-midi. 30 miles nautiques nous séparent de Marseille, nous atteignons le vieux port en début d’après-midi.

Entrée au vieux port à Marseille

La grisaille s’est installée et les averses ont rincé le bateau. Nous avons fait un passage à la librairie maritime La Cardinale sur le vieux port et avons de la lecture pour attendre le retour du beau temps.

Mercredi 18 septembre. Nous quittons Marseille au lever du jour. La météo prévoit un vent de Nord le matin. Mais pour l’instant le vent d’Est est faible et le ciel chargé.

A la mi-journée le soleil revient. Nous atteignons la zone où le Rhône se jette dans la mer et la démarcation des eaux est visible.

Vers 15h nous commençons à apercevoir le Mont Saint Clair et à 19h nous sommes amarrés au pied du môle Saint Louis. Nous revoilà à Sète.
Il aura fallu 11 jours pour rallier Olbia à Sète et parcourir 360 miles nautiques. La traversée n’aura jamais été aussi longue ! Mais naviguer c’est aussi être humble devant la mer, prudent, patient et profiter des escales « contraintes » pour découvrir ou redécouvrir des villes ou des régions.

Zourite au port de Sète

Croisière en Corse, côte Est

Samedi 27 juillet. Nous quittons le golfe de Cannes à 0h15. La mer est d’huile, pas un brin de vent. La lune se lève, rouge, énorme au ras de l’horizon.
Vers 8h, quatre dauphins nous dépassent et s’en vont sans paraitre s’apercevoir de notre présence. Plus tard dans la journée, nous verrons d’autres groupes de dauphins au loin. Nous arrivons à 16h à Calvi. La traversée aura été très calme et relativement courte.

Poste d’observation des dauphins
Arrivée à Calvi

Dimanche 28 juillet. Il fait très chaud. La Corse du Nord est en vigilance canicule.
Olivier s’attèle à des petits travaux sur le moteur. En fin de journée, nous arpentons les rues de Calvi.

Lundi 29 juillet. Nous quittons Calvi. Nous naviguons à la voile quelques heures, puis le vent faiblit. Nous passons devant l’Ile Rousse, le désert des Agriates et nous mouillons à l’entrée du golfe de Saint Florent, à Puntalle.

Mardi 30 juillet. La nuit a été très calme. Nous levons l’ancre un peu avant 8h, direction le Cap Corse. La côte occidentale est sauvage et abrupte. Quelques villages sont accrochés à la montagne.

Nous passons le Capo Grosso en fin de matinée. Nous laissons l’île Giraglia sur bâbord et entamons la descente vers Bastia.

La côte orientale est beaucoup plus urbanisée et cultivée. Nous apercevons quelques vignes. De belles bâtisses colorées entourées de cyprès rappellent la Toscane.

Mercredi 31 juillet. Nous voilà à Bastia. La canicule sévit, il fait 34°. Nous resterons deux jours à Port Toga afin de terminer les petits travaux nécessaires sur le moteur.

Vieux port de Bastia

Vendredi 2 août. Cap au sud. Le vent est léger, nous naviguons à la voile et avançons à 4,5 nœuds. La côte est jolie mais un peu monotone. Nous longeons un longue plage de sable pendant des miles et des miles. Nous arrivons à Solenzara dans la soirée.

Samedi 3 août. La navigation ne sera pas très longue aujourd’hui. Direction Saint Cyprien où nous rejoignons des amis. La baie est très jolie, mais le passage incessant des jetski, ski nautique, bouées tractées et bateaux hors bord est fatigant.

Nous passons trois jours au mouillage dans la baie. La région a beaucoup de charme.

Mardi 6 août. Nous avons rendez-vous à Porto Vecchio avec Carolina, Carlos et leurs filles Sofia et Helena. Originaires du Brésil, ils vivent aux Etats Unis, à proximité de New York. Nos passagers embarquent et nous allons mouiller devant la très jolie plage de Palombaggia.

Après le déjeuner, nous hissons les voiles. Le vent s’est levé et atteint force 3. Carolina a fait beaucoup de voile avec son père, les enfants sont aguerries elles aussi et Carlos prend la barre.

Nous allons mouiller en baie de Saint Cyprien et nos passagers descendent sur la plage manger une glace. La nuit est très calme.

Mercredi 7 aout. Le vent annoncé dans le Bouches de Bonifacio atteint force 5, nous ne nous y rendrons pas. Nous décidons de rester dans la baie le matin, puis nous levons l’ancre et naviguons jusqu’à Pinarellu. Le mouillage est calme. Nos passagers profitent de la quiétude du site pour se baigner, faire du paddle, bouquiner… C’est les vacances !

Jeudi 8 août. La journée s’écoule au même rythme que la veille. Le séjour de notre famille sudaméricaine s’achève et nous les ramenons à Porto Vecchio. Il est 18h, le port est bondé et le trafic intense. Nous parvenons à nous amarrer à la station service après quelques manœuvres délicates et nos passagers peuvent débarquer.

Nous retournons au mouillage à Saint Cyprien passer la nuit. Demain départ au lever du jour, pour passer les Bouches de Bonifacio avant que le vent ne se renforce et direction Ajaccio. Mais pour l’instant, nous profitons de la lumière du couchant….

Traversée Corse – Sète

Jeudi 14 septembre. Nous quittons le port Tino Rossi d’Ajaccio à 8h15. Le bulletin annonce un vent de Sud-Ouest 2 à 4, mais nous n’avons qu’une légère brise.
C’est l’anniversaire du capitaine et Olivier souffle ses bougies au large de la Corse.

En fin de journée, nous rencontrons 4 cachalots, deux juvéniles et deux adultes. Nous sommes à mi-chemin entre la Corse et le Continent, dans le sanctuaire de Pelagos.
Nous arrêtons le bateau et les cétacés passent devant l’étrave du voilier, lents et majestueux.

En début de soirée, nous observons des orages au loin vers le Nord. La météo annonce une dégradation.
A 1h10 du matin, je suis de quart. La mer est calme, le vent faible. Tout à coup, un souffle se fait entendre juste à côté de moi. Je n’en crois pas mes yeux. Une baleine (ou un cachalot) est contre le bateau et avance avec nous. Elle nous accompagne quelques instants, souffle à nouveau, puis sonde dans les profondeurs. Quelle émotion !
Au réveil du capitaine, je suis encore chamboulée par cette rencontre.

Vers 8 h du matin, jeudi 15 septembre, nous sommes au large de Toulon. Les prévisions météo annoncent du mauvais temps pour les jours à venir. Nous décidons de ne pas nous arrêter à Marseille et de rejoindre directement Sète.
A 14h nous sommes au large du golfe de Fos. Le vent atteint force 4 et la mer se creuse. Nous sommes à la voile et enroulons une partie du génois.
Nous passons au large d’une éolienne flottante en construction.

A 18h, nous prenons un ris supplémentaire. Nous sommes au portant, mais le vent atteint force 5-6 et la houle 2m. A 21h le phare de Sète est en vue. Nous battons notre record de vitesse, le loch affiche 10,2 nœuds !
A 22h, l’orage approche, nous décidons d’affaler. La manœuvre n’est pas simple, le vent a encore forci et la houle atteint 2,5m. La nuit tout est plus impressionnant.
A 23h30, nous entrons dans le port de Sète, trempés, sous les rafales de vent et de pluie.
A peine amarrés, nous entendons le sifflement du vent s’amplifier. Tout à coup, l’annexe d’un bateau amarré au ponton voisin est arrachée et passe par dessus notre bateau. Les mâts s’entrechoquent, le bruit du vent est énorme. Nous apprendrons le lendemain qu’une mini tornade est passée sur le port, provoquant quelques dégâts matériels.
40 heures de traversée, beaucoup d’émotion et de jolis souvenirs. Une seule envie : repartir !

Corse – côte ouest

Lundi 28 aout, Valentin, notre nouveau passager, arrive à Ajaccio. Zourite est bloqué au port par le mauvais temps depuis deux jours. Le vent a atteint force 9 la veille, la houle est encore bien présente, même dans le fond du golfe, et les orages se succèdent. Valentin visite la ville et nous lui faisons découvrir les petits coins sympas que nous connaissons.

Mercredi 30, la météo ne s’est guerre améliorée. Nous décidons d’aller visiter le centre de l’île. Nous voilà dans le train en direction de Corte. La voie serpente dans la forêt et les paysages sont magnifiques. La vielle ville a du charme, nous déjeunons dans un restaurant traditionnel et nous laissons tenter par une sieste au bord de la rivière.

Vendredi 1er septembre, enfin nous reprenons la mer !
Le vent est tombé, la houle aussi. Direction Roccapina puis Bonifacio. Valentin participe aux manœuvres.

Samedi 2 septembre. Notre passager est tombé sous le charme de Bonifacio, comme nous.

Dimanche 3 septembre, nous partons en balade jusqu’aux calanques de Fazzio. L’eau est turquoise et le site peu fréquenté. La baignade est un régal.

Le sentier serpente entre les murs de pierres sèches puis nous ramène à Bonifacio en logeant la mer.

L’après-midi, c’est dans la ville que nous nous baladons et courageusement nous descendons puis remontons le fameux escalier du Roy d’Aragon.

Lundi 4 septembre, randonnée jusqu’à la pointe sud de la Corse. Nous pique-niquons plage Saint Antoine. La vue est superbe et le retour par le haut des falaises offre des points de vue incroyables sur Bonifacio.

Mardi 5 septembre, nous quittons Bonifacio et remontons vers le nord. Un vent de Sud-Est s’est levé et souffle à 40 nœuds. Nous sommes au portant et la navigation n’est pas trop inconfortable. Nous arrivons en fin de journée devant la plage d’Erbaju et assistons à un magnifique coucher de soleil.

Mercredi 6 septembre, nous profitons d’une balade sur la plage pour aller voir de plus près des rochers aux formes d’animaux imaginaires. Drôle de bestiaire !

Nous quittons le mouillage à la mi-journée et rejoignons le golfe de Propriano. Nous jetons l’ancre Punta di Capiciolo. Nous sommes le seul bateau.

Jeudi 7 septembre. Nous quittons le mouillage au moteur, le vent est trop faible pour naviguer à la voile. A la sortie du golfe de Valinco, une légère brise nous permet de dérouler le code D. C’est toujours un plaisir de naviguer avec ce beau gennaker.

Nous arrivons en fin de journée au Port Tino Rossi et allons prendre l’apéritif dans le quartier historique.

Vendredi 8 septembre. Cette fois nous ne trainons pas à Ajaccio et mettons le cap vers le Nord. Pause déjeuner au pied de la Grande Sanguinaire. Valentin bricole un sac étanche pour son téléphone et va filmer les poissons.

Nous repartons en début d’après-midi, il n’y a pas un brin de vent. La mer est d’huile et d’un bleu profond. C’est vraiment pétole !
Nous mouillons, en fin de journée, dans la baie d’Arone. Nous rejoignons la plage en annexe et dinons dans une paillote.

Samedi 9 septembre. Nous quittons Porto d’Arone avec une légère brise. Direction le golfe de Porto.
Les calanques de Piana sont toujours époustouflantes. Nous mettons l’annexe à l’eau et partons visiter les cavités et les passages entre les roches.

Nous traversons le golfe et mouillons à Girolata. Ce petit village nous séduit toujours et les vaches sur la plage lui donne un petit air de Madagascar.

Dimanche 10 septembre. Le vent est quasi nul et c’est au moteur que nous entrons dns la réserve de Scandola. Ici aussi, les falaises et les roches découpées sont magnifiques. Certaines zones sont interdites à la navigation afin de protéger, notamment, les balbuzards pêcheurs qui nichent sur les falaises.

Nous quittons le site et mettons le cap au sud, vers Cargese. Cette fois nous n’allons pas au port et mouillons Baie de Menasina, par 8 mètres de fond sur du sable. La plage est proche et nous la rejoignons à la nage.

Lundi 11 septembre. Nous repartons à Ajaccio. Le vent ne dépasse force 3, nous naviguons au grand largue, avec le gennaker.
Dernière soirée pour notre passager. Nous prenons l’apéritif à la Ghinghetta, un lieu très sympa dans la cour de la Citadelle.

Valentin quitte Zourite le lendemain, du bleu plein les yeux et des souvenirs en pagaille.
Quant à nous, il nous faut préparer la traversée retour vers Sète.

Tour (ou presque) de Corse

Partis de Porquerolles début septembre, nous allons effectuer une croisière autour de l’île de Beauté, de Saint-Florent à Porto Vecchio

La traversée s’est bien passée malgré une panne du pilote automatique qui nous a contraint à nous relayer à la barre pendant les 22h de navigation. La mer était calme mais il faut être vigilant car le trafic est dense, même la nuit.
Nous arrivons au petit matin à Saint Florent, un village pittoresque et agréable. Nous y faisons nos derniers achats.

Nous sortons du golfe de Saint-Florent et nous mettons au mouillage devant la plage du Lotu. L’eau est cristalline, chaude, et en ce début septembre le site est peu fréquenté. Une merveille ! Après la baignade, nous mettons le cap sur Calvi.

Port de Calvi

Nous quittons le port après une courte visite de la ville. Le soleil est au rendez-vous, un vent léger nous pousse vers le sud-ouest. Nous longeons la réserve de Scandola et nous arrivons à Girolata où nous passerons la nuit au mouillage. Le paddle et l’annexe sont mis à l’eau, nous allons à la buvette installée sur la plage. La baignade s’éternise jusqu’au coucher du soleil.

Baie de Girolata

Le lendemain nous appareillons de bonne heure, direction le golfe de Porto. Une petite brise nous accompagne. Notre vitesse ne dépasse pas 4 nœuds et nous avons tout le loisir de contempler la côte rocheuse découpée. L’ambiance à bord est au farniente.
Dans les calanques de Piana nous sommes abordés par des éco-gardes. Les consignes sont claires : ne pas descendre à terre, ne pas faire de bruit, bref respecter cet endroit sauvage et unique.

Étape suivante : le village haut perché de Cargèse.
L’arrivée au port est un peu « sportive ». L’amarrage se fait sur pendille, nez à quai. Le vent s’est levé et nous devons nous y reprendre à trois fois. Après ce petit coup de stress, nous montons au village. A l’épicerie nous remplissons nos paniers de tomates et de fruits pleins de soleil.

Cargèse

Aujourd’hui nous mettons le cap sur Ajaccio. Nous contournons les iles sanguinaires et entrons dans l’immense golfe nous menant à la capitale. Après ces quelques jours à longer la côte sauvage, nous voici de retour en ville. Nous accostons au port Tino Rossi. Nous passons la journée à déambuler dans la ville.

Ajaccio

Le tour de Corse se poursuit et nous nous dirigeons vers Propriano. En longeant la cote sud du golfe d’Ajaccio, nous apercevons des dauphins. Un petit groupe qui restera à quelques dizaines de mètres du bateau, mais que nous ne parviendrons pas à prendre en photo.
Nous naviguons tranquillement entre le bleu du ciel et celui de la mer.

Après Propriano, nous rejoignons Bonifacio. Le spectacle est grandiose ! Les falaises blanches illuminent le paysage, la mer est d’un bleu profond, la force et la puissance de la nature sont palpables.

Bonifacio

Dernière étape de notre périple : Porto Vecchio. Nous passons les bouches de Bonifacio par temps calme. Nous remontons la cote est vers le nord, passons devant la célèbre plage de Palombaggia et entrons dans le golfe. Mais plutôt que Porto Vecchio, nous préférons jeter l’ancre dans la baie de Saint Cyprien toute proche.

Baie de Saint Cyprien

Après quelques jours dans ce petit coin de paradis, nous lèverons l’ancre, passerons à nouveau les bouches de Bonifacio et ferons escale à Ajaccio avant la traversée vers Marseille.