Traversée Corse – Sète

Jeudi 14 septembre. Nous quittons le port Tino Rossi d’Ajaccio à 8h15. Le bulletin annonce un vent de Sud-Ouest 2 à 4, mais nous n’avons qu’une légère brise.
C’est l’anniversaire du capitaine et Olivier souffle ses bougies au large de la Corse.

En fin de journée, nous rencontrons 4 cachalots, deux juvéniles et deux adultes. Nous sommes à mi-chemin entre la Corse et le Continent, dans le sanctuaire de Pelagos.
Nous arrêtons le bateau et les cétacés passent devant l’étrave du voilier, lents et majestueux.

En début de soirée, nous observons des orages au loin vers le Nord. La météo annonce une dégradation.
A 1h10 du matin, je suis de quart. La mer est calme, le vent faible. Tout à coup, un souffle se fait entendre juste à côté de moi. Je n’en crois pas mes yeux. Une baleine (ou un cachalot) est contre le bateau et avance avec nous. Elle nous accompagne quelques instants, souffle à nouveau, puis sonde dans les profondeurs. Quelle émotion !
Au réveil du capitaine, je suis encore chamboulée par cette rencontre.

Vers 8 h du matin, jeudi 15 septembre, nous sommes au large de Toulon. Les prévisions météo annoncent du mauvais temps pour les jours à venir. Nous décidons de ne pas nous arrêter à Marseille et de rejoindre directement Sète.
A 14h nous sommes au large du golfe de Fos. Le vent atteint force 4 et la mer se creuse. Nous sommes à la voile et enroulons une partie du génois.
Nous passons au large d’une éolienne flottante en construction.

A 18h, nous prenons un ris supplémentaire. Nous sommes au portant, mais le vent atteint force 5-6 et la houle 2m. A 21h le phare de Sète est en vue. Nous battons notre record de vitesse, le loch affiche 10,2 nœuds !
A 22h, l’orage approche, nous décidons d’affaler. La manœuvre n’est pas simple, le vent a encore forci et la houle atteint 2,5m. La nuit tout est plus impressionnant.
A 23h30, nous entrons dans le port de Sète, trempés, sous les rafales de vent et de pluie.
A peine amarrés, nous entendons le sifflement du vent s’amplifier. Tout à coup, l’annexe d’un bateau amarré au ponton voisin est arrachée et passe par dessus notre bateau. Les mâts s’entrechoquent, le bruit du vent est énorme. Nous apprendrons le lendemain qu’une mini tornade est passée sur le port, provoquant quelques dégâts matériels.
40 heures de traversée, beaucoup d’émotion et de jolis souvenirs. Une seule envie : repartir !

Corse – côte ouest

Lundi 28 aout, Valentin, notre nouveau passager, arrive à Ajaccio. Zourite est bloqué au port par le mauvais temps depuis deux jours. Le vent a atteint force 9 la veille, la houle est encore bien présente, même dans le fond du golfe, et les orages se succèdent. Valentin visite la ville et nous lui faisons découvrir les petits coins sympas que nous connaissons.

Mercredi 30, la météo ne s’est guerre améliorée. Nous décidons d’aller visiter le centre de l’île. Nous voilà dans le train en direction de Corte. La voie serpente dans la forêt et les paysages sont magnifiques. La vielle ville a du charme, nous déjeunons dans un restaurant traditionnel et nous laissons tenter par une sieste au bord de la rivière.

Vendredi 1er septembre, enfin nous reprenons la mer !
Le vent est tombé, la houle aussi. Direction Roccapina puis Bonifacio. Valentin participe aux manœuvres.

Samedi 2 septembre. Notre passager est tombé sous le charme de Bonifacio, comme nous.

Dimanche 3 septembre, nous partons en balade jusqu’aux calanques de Fazzio. L’eau est turquoise et le site peu fréquenté. La baignade est un régal.

Le sentier serpente entre les murs de pierres sèches puis nous ramène à Bonifacio en logeant la mer.

L’après-midi, c’est dans la ville que nous nous baladons et courageusement nous descendons puis remontons le fameux escalier du Roy d’Aragon.

Lundi 4 septembre, randonnée jusqu’à la pointe sud de la Corse. Nous pique-niquons plage Saint Antoine. La vue est superbe et le retour par le haut des falaises offre des points de vue incroyables sur Bonifacio.

Mardi 5 septembre, nous quittons Bonifacio et remontons vers le nord. Un vent de Sud-Est s’est levé et souffle à 40 nœuds. Nous sommes au portant et la navigation n’est pas trop inconfortable. Nous arrivons en fin de journée devant la plage d’Erbaju et assistons à un magnifique coucher de soleil.

Mercredi 6 septembre, nous profitons d’une balade sur la plage pour aller voir de plus près des rochers aux formes d’animaux imaginaires. Drôle de bestiaire !

Nous quittons le mouillage à la mi-journée et rejoignons le golfe de Propriano. Nous jetons l’ancre Punta di Capiciolo. Nous sommes le seul bateau.

Jeudi 7 septembre. Nous quittons le mouillage au moteur, le vent est trop faible pour naviguer à la voile. A la sortie du golfe de Valinco, une légère brise nous permet de dérouler le code D. C’est toujours un plaisir de naviguer avec ce beau gennaker.

Nous arrivons en fin de journée au Port Tino Rossi et allons prendre l’apéritif dans le quartier historique.

Vendredi 8 septembre. Cette fois nous ne trainons pas à Ajaccio et mettons le cap vers le Nord. Pause déjeuner au pied de la Grande Sanguinaire. Valentin bricole un sac étanche pour son téléphone et va filmer les poissons.

Nous repartons en début d’après-midi, il n’y a pas un brin de vent. La mer est d’huile et d’un bleu profond. C’est vraiment pétole !
Nous mouillons, en fin de journée, dans la baie d’Arone. Nous rejoignons la plage en annexe et dinons dans une paillote.

Samedi 9 septembre. Nous quittons Porto d’Arone avec une légère brise. Direction le golfe de Porto.
Les calanques de Piana sont toujours époustouflantes. Nous mettons l’annexe à l’eau et partons visiter les cavités et les passages entre les roches.

Nous traversons le golfe et mouillons à Girolata. Ce petit village nous séduit toujours et les vaches sur la plage lui donne un petit air de Madagascar.

Dimanche 10 septembre. Le vent est quasi nul et c’est au moteur que nous entrons dns la réserve de Scandola. Ici aussi, les falaises et les roches découpées sont magnifiques. Certaines zones sont interdites à la navigation afin de protéger, notamment, les balbuzards pêcheurs qui nichent sur les falaises.

Nous quittons le site et mettons le cap au sud, vers Cargese. Cette fois nous n’allons pas au port et mouillons Baie de Menasina, par 8 mètres de fond sur du sable. La plage est proche et nous la rejoignons à la nage.

Lundi 11 septembre. Nous repartons à Ajaccio. Le vent ne dépasse force 3, nous naviguons au grand largue, avec le gennaker.
Dernière soirée pour notre passager. Nous prenons l’apéritif à la Ghinghetta, un lieu très sympa dans la cour de la Citadelle.

Valentin quitte Zourite le lendemain, du bleu plein les yeux et des souvenirs en pagaille.
Quant à nous, il nous faut préparer la traversée retour vers Sète.

Tour (ou presque) de Corse

Partis de Porquerolles début septembre, nous allons effectuer une croisière autour de l’île de Beauté, de Saint-Florent à Porto Vecchio

La traversée s’est bien passée malgré une panne du pilote automatique qui nous a contraint à nous relayer à la barre pendant les 22h de navigation. La mer était calme mais il faut être vigilant car le trafic est dense, même la nuit.
Nous arrivons au petit matin à Saint Florent, un village pittoresque et agréable. Nous y faisons nos derniers achats.

Nous sortons du golfe de Saint-Florent et nous mettons au mouillage devant la plage du Lotu. L’eau est cristalline, chaude, et en ce début septembre le site est peu fréquenté. Une merveille ! Après la baignade, nous mettons le cap sur Calvi.

Port de Calvi

Nous quittons le port après une courte visite de la ville. Le soleil est au rendez-vous, un vent léger nous pousse vers le sud-ouest. Nous longeons la réserve de Scandola et nous arrivons à Girolata où nous passerons la nuit au mouillage. Le paddle et l’annexe sont mis à l’eau, nous allons à la buvette installée sur la plage. La baignade s’éternise jusqu’au coucher du soleil.

Baie de Girolata

Le lendemain nous appareillons de bonne heure, direction le golfe de Porto. Une petite brise nous accompagne. Notre vitesse ne dépasse pas 4 nœuds et nous avons tout le loisir de contempler la côte rocheuse découpée. L’ambiance à bord est au farniente.
Dans les calanques de Piana nous sommes abordés par des éco-gardes. Les consignes sont claires : ne pas descendre à terre, ne pas faire de bruit, bref respecter cet endroit sauvage et unique.

Étape suivante : le village haut perché de Cargèse.
L’arrivée au port est un peu « sportive ». L’amarrage se fait sur pendille, nez à quai. Le vent s’est levé et nous devons nous y reprendre à trois fois. Après ce petit coup de stress, nous montons au village. A l’épicerie nous remplissons nos paniers de tomates et de fruits pleins de soleil.

Cargèse

Aujourd’hui nous mettons le cap sur Ajaccio. Nous contournons les iles sanguinaires et entrons dans l’immense golfe nous menant à la capitale. Après ces quelques jours à longer la côte sauvage, nous voici de retour en ville. Nous accostons au port Tino Rossi. Nous passons la journée à déambuler dans la ville.

Ajaccio

Le tour de Corse se poursuit et nous nous dirigeons vers Propriano. En longeant la cote sud du golfe d’Ajaccio, nous apercevons des dauphins. Un petit groupe qui restera à quelques dizaines de mètres du bateau, mais que nous ne parviendrons pas à prendre en photo.
Nous naviguons tranquillement entre le bleu du ciel et celui de la mer.

Après Propriano, nous rejoignons Bonifacio. Le spectacle est grandiose ! Les falaises blanches illuminent le paysage, la mer est d’un bleu profond, la force et la puissance de la nature sont palpables.

Bonifacio

Dernière étape de notre périple : Porto Vecchio. Nous passons les bouches de Bonifacio par temps calme. Nous remontons la cote est vers le nord, passons devant la célèbre plage de Palombaggia et entrons dans le golfe. Mais plutôt que Porto Vecchio, nous préférons jeter l’ancre dans la baie de Saint Cyprien toute proche.

Baie de Saint Cyprien

Après quelques jours dans ce petit coin de paradis, nous lèverons l’ancre, passerons à nouveau les bouches de Bonifacio et ferons escale à Ajaccio avant la traversée vers Marseille.