Croisière en Corse, côte Ouest

Vendredi 9 août. Nous avons passé la nuit au mouillage dans la baie de Saint Cyprien, près de Porto Vecchio et nous levons l’ancre à 5h50. La météo annonce un vent qui va se renforcer dans les Bouches de Bonifacio durant la journée.
Finalement la navigation est très calme. Nous passons devant Bonifacio, au moteur, vers 10h.

Nous remontons vers Ajaccio. En fin de matinée, nous apercevons deux dauphins. Plutôt farouches, ils ne s’approchent pas du bateau.
Vers 16h, alors que nous traversons le golfe de Valinco, nous sommes survolés par deux avions de chasse qui volent à très basse altitude. L’effet est surprenant !

Samedi 10 août. Nous retrouvons Ajaccio avec beaucoup de plaisir. Nous préparons le bateau pour accueillir nos nouveaux passagers le lendemain.

Dimanche 11 août, nos passagers embarquent en fin d’après-midi. Philippe, Diane et leurs petits enfants, Manon et Mathis, nous ont rejoint pour une semaine. Nous traversons le golfe d’Ajaccio et passons la première nuit dans l’anse de Portigliolo.

Lundi 12 août. Après une courte baignade, nous levons l’ancre. Il n’y a pas du tout de vent et nous naviguons 4 h au moteur. Les enfants trouvent le temps long, mais lorsque nous arrivons dans le golfe de Roccapina, le sourire revient.

Olivier profite de la baignade pour une inspection de routine

Nos passagers goûtent à la quiétude du lieu.

Mardi 13 août. Nous levons l’ancre après le petit déjeuner. Une brise d’Est nous permet de hisser la grand-voile et le génois. Au nveau de la tour d’Olmeto, nous apercevons des dauphins. Les enfants (et les grands !) sont ravis.


Le vent fraîchit et nous avançons à plus de 6 nœuds. Nous arrivons à Bonifacio vers 13h. Il y a de nombreux bateaux en attente. Olivier maintient le bateau au milieu du chenal, mais le va-et-vient des navettes et des autres bateaux complique la manœuvre.

Finalement nous avons une place au ponton K, devant un bar musical qui fait danser ses clients jusqu’à 2h du matin. Nous ne sommes pas près de dormir !
Nous allons nous balader dans la vieille ville. Nous sommes, comme chaque fois, sous le charme de cette cité.

Après le diner pris au bateau, nous allons boire un cocktail sur les quais. A notre retour au bateau, l’ambiance est à son comble au bar, des passants dansent sur le quai et même sur notre ponton ! Il ne nous reste qu’une solution : nous laisser prendre par l’ambiance !

Mercredi 14 août, nous quittons Bonifacio. Le port accueille de nombreux yachts et certains bateaux nous laissent rêveurs.

Un vent de force 4 à 5 est annoncé. Nous renonçons aux îles Lavezzi et remontons vers le Nord. Nous naviguons avec la grand-voile et un génois partiel et nous filons à 9 nœuds. Nous faisons une halte déjeuner à Erbaju, mais le vent est soutenu et nous enregistrons des rafales à 40 nœuds. Nous repartons avec deux ris dans la grand-voile et un demi génois. La mer est formée.
Nous arrivons à Porto Pollo où la mer est plus calme. Nous y passons la nuit.

Jeudi 15 août. Un avis de grand frais à coup de vent est émis par Météo France et des orages sont annoncés. Nous décidons de rallier le port Tino Rossi d’Ajaccio. Nos passagers sont un peu déçus de ne pas rester au mouillage, mais mieux vaut être prudent.
Cette escale en ville nous permet d’aller assister au feu d’artifice.

Vendredi 16 août. L’avis de grand frais sur la Corse est maintenu. Nous négocions avec la capitainerie pour garder une place au port.
Une visite au marché s’impose et nous ramenons de délicieuses spécialités corses.

Les délicieux beignets de brocciu de la pâtisserie Galeani

Nous décidons de sortir quelques heures avec Zourite. Nous mouillons devant Plage d’Argent, dans le nord du golfe d’Ajaccio.

Mais vers 15h les nuages se forment et les applis météo indiquent que des cellules orageuses se rapprochent. Nous rentrons au port.
Diane, Philippe, Manon et Mathis vont manger une glace en ville. Pendant ce temps, l’orage approche.

Finalement, la pluie arrive à l’heure de l’apéritif, mais elle n’entame pas la bonne humeur des passagers.

Samedi 17 août. La météo s’améliore mais les risques d’orage sont toujours présents. Nous sortons à nouveau dans le golfe, sur la côte opposée. Nous mouillons sur une bouée dans l’Anse de Sainte Barbe. Olivier met l’annexe à l’eau et accompagne nos passagers jusqu’à la plage. Ils partent explorer le coin avec masques et tubas et reviendront à la nage.

Vers 15h, un homme arrive en zodiac et nous interpelle. Les bouées sont réservées pour la saison et il nous faut quitter la place. « La tempête arrive et mes clients vont être de retour pour se mettre en sécurité ». Nous regagnons le port d’Ajaccio.

Nos passagers entament une partie de 1000 Bornes en attendant la pluie…. qui finalement ne viendra pas.

Dimanche 18 août. Nos passagers débarquent en fin de matinée et rejoignent l’aéroport d’où ils s’envoleront dans quelques heures.
Dans la journée, une voisine de ponton nous raconte avoir passé la nuit précédente au mouillage et subi de très fortes rafales sous l’orage, les obligeant à mettre le moteur en route pour soulager l’ancre en pleine nuit. Ouf, nous étions finalement très bien au port.

Mardi 20 août. Un nouveau coup de vent et une forte houle sont attendus et nous avons prolongé notre réservation au port Tino Rossi. A 9h nous montons dans le train direction Vizzavona.

Nous empruntons le fameux GR 20 jusqu’à la Cascade des Anglais.

Marcher dans la forêt est un plaisir. L’eau de la cascade est fraîche et nous n’y trempons que les mains.

Après un pique-nique sur les rochers, nous regagnons la gare et reprenons le train vers Ajaccio.

Jeudi 22 août, enfin nous reprenons la mer ! Cap sur Porto Pollo. La navigation est tranquille.

Mouillage à Porto Pollo

Arrivés au mouillage, nous mettons les paddle à l’eau et partons en exploration de la côte rocheuse. Le soir nous retrouvons des amis de La Rochelle en vacances ici. La nuit est tranquille.

Vendredi 23 août. Nous rejoignons Erbaju qui sera le point de départ de notre traversée vers la Sardaigne. Devant la Pointe de Senetosa, nous apercevons le chantier de renflouement d’un yacht qui, quelques jours auparavant, a percuté un écueil et a coulé.
Nous mouillons au pied du Lion de Roccapina. Nous aimons marcher sur cette longue plage quasi déserte et profiter du calme de la baie.

Nous passons une jolie soirée. Demain cap sur la Sardaigne !

Croisière en Corse, côte Est

Samedi 27 juillet. Nous quittons le golfe de Cannes à 0h15. La mer est d’huile, pas un brin de vent. La lune se lève, rouge, énorme au ras de l’horizon.
Vers 8h, quatre dauphins nous dépassent et s’en vont sans paraitre s’apercevoir de notre présence. Plus tard dans la journée, nous verrons d’autres groupes de dauphins au loin. Nous arrivons à 16h à Calvi. La traversée aura été très calme et relativement courte.

Poste d’observation des dauphins
Arrivée à Calvi

Dimanche 28 juillet. Il fait très chaud. La Corse du Nord est en vigilance canicule.
Olivier s’attèle à des petits travaux sur le moteur. En fin de journée, nous arpentons les rues de Calvi.

Lundi 29 juillet. Nous quittons Calvi. Nous naviguons à la voile quelques heures, puis le vent faiblit. Nous passons devant l’Ile Rousse, le désert des Agriates et nous mouillons à l’entrée du golfe de Saint Florent, à Puntalle.

Mardi 30 juillet. La nuit a été très calme. Nous levons l’ancre un peu avant 8h, direction le Cap Corse. La côte occidentale est sauvage et abrupte. Quelques villages sont accrochés à la montagne.

Nous passons le Capo Grosso en fin de matinée. Nous laissons l’île Giraglia sur bâbord et entamons la descente vers Bastia.

La côte orientale est beaucoup plus urbanisée et cultivée. Nous apercevons quelques vignes. De belles bâtisses colorées entourées de cyprès rappellent la Toscane.

Mercredi 31 juillet. Nous voilà à Bastia. La canicule sévit, il fait 34°. Nous resterons deux jours à Port Toga afin de terminer les petits travaux nécessaires sur le moteur.

Vieux port de Bastia

Vendredi 2 août. Cap au sud. Le vent est léger, nous naviguons à la voile et avançons à 4,5 nœuds. La côte est jolie mais un peu monotone. Nous longeons un longue plage de sable pendant des miles et des miles. Nous arrivons à Solenzara dans la soirée.

Samedi 3 août. La navigation ne sera pas très longue aujourd’hui. Direction Saint Cyprien où nous rejoignons des amis. La baie est très jolie, mais le passage incessant des jetski, ski nautique, bouées tractées et bateaux hors bord est fatigant.

Nous passons trois jours au mouillage dans la baie. La région a beaucoup de charme.

Mardi 6 août. Nous avons rendez-vous à Porto Vecchio avec Carolina, Carlos et leurs filles Sofia et Helena. Originaires du Brésil, ils vivent aux Etats Unis, à proximité de New York. Nos passagers embarquent et nous allons mouiller devant la très jolie plage de Palombaggia.

Après le déjeuner, nous hissons les voiles. Le vent s’est levé et atteint force 3. Carolina a fait beaucoup de voile avec son père, les enfants sont aguerries elles aussi et Carlos prend la barre.

Nous allons mouiller en baie de Saint Cyprien et nos passagers descendent sur la plage manger une glace. La nuit est très calme.

Mercredi 7 aout. Le vent annoncé dans le Bouches de Bonifacio atteint force 5, nous ne nous y rendrons pas. Nous décidons de rester dans la baie le matin, puis nous levons l’ancre et naviguons jusqu’à Pinarellu. Le mouillage est calme. Nos passagers profitent de la quiétude du site pour se baigner, faire du paddle, bouquiner… C’est les vacances !

Jeudi 8 août. La journée s’écoule au même rythme que la veille. Le séjour de notre famille sudaméricaine s’achève et nous les ramenons à Porto Vecchio. Il est 18h, le port est bondé et le trafic intense. Nous parvenons à nous amarrer à la station service après quelques manœuvres délicates et nos passagers peuvent débarquer.

Nous retournons au mouillage à Saint Cyprien passer la nuit. Demain départ au lever du jour, pour passer les Bouches de Bonifacio avant que le vent ne se renforce et direction Ajaccio. Mais pour l’instant, nous profitons de la lumière du couchant….

Croisière sur la Côte d’Azur

Jeudi 18 juillet. Nous accueillons Laurence et Véronique pour une semaine à bord de Zourite. Nous sommes au port de Sainte Maxime. Nos passagères, après une baignade bien méritée, vont découvrir la ville. Des amis communs, Anne et Michel, arrivent (presque par hasard) à Sainte Maxime sur leur voilier, Caramel, et nous rejoignent à bord pour l’apéritif.

Vendredi 19 juillet. Nous quittons Sainte Maxime en direction de Cap Camarat. Nous naviguons de conserve avec Caramel.

Nous mouillons devant la plage de Pampelonne. De nombreux yachts sont également au mouillage. Certains sont très impressionnants, l’un deux atteint 95m.

Caramel a continué sa route vers Porquerolles. En fin d’après-midi, nous regagnons le golfe de Saint-Tropez. Nous passons devant le village. Là aussi, de nombreuses grosses unités sont au mouillage.

Nous passons la nuit aux Marines de Cogolin et dînons dans un restaurant italien très sympathique.

Samedi 20 juillet, cap au Nord-Est. Nous avons demandé une place au port de Cannes, d’Antibes, mais c’est finalement Mandelieu la Napoule qui nous accueillera ce soir.
En attendant, nous faisons une pause déjeuner au pied du Dramont, devant l’île d’Or.

Laurence et Béatrice partent en paddle et débarquent à proximité du port du Poussaï.

Elles entament une balade sur les sentiers escarpés, à l’ombre des pins parasols. La roche rouge caractéristique du massif de l’Esterel et le chant des cigales enchantent le site.

De retour au bateau, c’est l’heure de la baignade. Malheureusement, Laurence tombe ses lunettes à l’eau. Il y a 7 m de fond et un champ de posidonie sous le bateau (notre ancre, elle, est dans le sable). Olivier tente de descendre en apnée. Il a lâché une petit ancre à l’arrière du bateau et descend le long de la corde mais sans succès. Un voisin de mouillage, sympathique et serviable, vient avec son matériel de plongée, mais il ne parvient pas, lui non plus, à repérer les lunettes.

Nous abandonnons les recherches et mettons le cap sur le golfe de Cannes.
Les soir, au diner, Olivier a préparé des pâtes au saumon. Tout le monde se régale d’avance. Mais alors qu’il monte de la cuisine vers le cockpit, il trébuche et le plat se répand à nos pieds ! Quelle journée !

Dimanche 21 juillet, il fait gris et humide. Nous naviguons à la voile dans le golfe de Cannes. Le gris du ciel et de la mer contrastent avec le bleu dans lequel nous avons baigné jusqu’à présent. Nous essuyons une averse. Le vent forcit. Nous affalons et rejoignons le port de Juan les Pins.

L’après-midi, nous partons à pied et poussons jusqu’à Antibes qui n’est qu’à 3 km. Les belles demeures se cachent derrière de hauts murs en pierre ou se nichent dans de luxueux jardins plantés de palmiers. Carte postale de la Côte d’Azur.

Lundi 22 juillet. Le soleil est revenu. Cap sur les îles de Lérins.

Nous mouillons entre les deux îles, au Nord-Ouest de Saint Honorat. L’eau est cristalline et la baignade est un plaisir. Nous hélons le bateau marchand de glaces et nous régalons d’esquimaux crémeux.

L’heure est également à la gourmandise littéraire. Laurence et Béatrice savourent le premier roman de leur amie Fabienne Jonca, Brown Baby. Nous vous le recommandons !

Dans l’après-midi, Laurence, Véronique et Béatrice partent en paddle découvrir les sculptures immergées alors que le capitaine reste sur le bateau.

Nous rejoignons Golfe Juan en fin de journée. Nous dînons dans un excellent restaurant, le Bistrot du port, qui sert un menu gastronomique aux mets étonnants et raffinés. Six plats se succèdent, tous à base de poisson, y compris le dessert. Surprenant mais savoureux.

Mardi 23 juillet. Nous retournons aux Lérins. Olivier accompagne nos passagères pour la visite de l’île Saint Honorat.

Après le déjeuner et une petite sieste, Laurence et Béatrice décident de faire le tour de l’île en paddle. Il leur faudra plus d’une heure et demie pour découvrir toutes les facettes de l’île.

Nous avons décidé de passer la nuit au mouillage. Nous passons commande au cata-pizza et achetons des glaçons au bateau marchand de glaces.

La soirée est belle. Mais plusieurs bateaux sont venus mouillés très près de nous. Le vent tourne au Nord et nous rapproche un peu trop d’un voilier. Il est 21h, la nuit n’est pas encore tombée, nous changeons de mouillage et posons l’ancre au Nord-Ouest de Sainte Marguerite.

Vers minuit, la houle de Sud-Ouest pénètre dans le chenal et le roulis s’empare de Zourite. C’est une vraie machine à laver ! A 4h nous sommes prêts à lever l’ancre, mais nos passagères ont l’air de dormir malgré tout. Nous levons finalement l’ancre à 7h du matin.

Mercredi 24 juillet. Nous voilà sur le chemin du retour vers Saint Maxime où nous déposerons nos passagères. Laurence profite d’une dernière baignade en pleine mer à l’arrière du bateau.

Lorsqu’Olivier, qui vient d’affaler la grand-voile, remonte la balancine, le taquet qui la maintient sur le mât casse et Olivier part en arrière. Un instant il est en équilibre au dessus des filières mais parvient à se rétablir à la force des bras. Ouf, nous venons de frôler « l’homme à la mer » !
Véronique et Laurence débarquent à Sainte Maxime, du bleu plein les yeux.

© Photographie Véronique Jaubert

Croisière le long des côtes provençale et varoise

Lundi 8 juillet. Nous quittons le port de Sète à 6h du matin. Le jour se lève et la mer est plate. Nous avons embarqué Mathilde que nous déposerons ce soir à Marseille.

Notre voilier Zourite quitte le port de Sète au lever du soleil

Vers 8h, le vent se lève et nous hissons les voiles : grand voile et gennaker. Mais il ne dépasse pas 5 nœuds et nous devons nous résoudre à passer au moteur.

En début d’après-midi, au large de Carro, trois grands dauphins croisent notre route. Puis ce sont des bancs de thons que nous observons en pleine chasse.

Nous arrivons en fin de journée au vieux port de Marseille.

Mardi 9 juillet. Après un passage à la librairie maritime La Cardinale, nous quittons Marseille. Le vent Est / Sud-Est souffle à un peu moins de vingt nœuds. Nous tirons des bords, au près, en direction de La Ciotat.

Les virements de bord se succèdent mais la distance à parcourir est encore longue. En milieu d’après-midi, nous affalons les voiles et démarrons le moteur.

Bec de l’Aigle

Nous entrons dans la baie de La Ciotat en fin de journée et passons la nuit au mouillage de Tarente, devant Saint Cyr la mer.

Mercredi 10 juillet. Nous quittons le mouillage par temps calme et hissons la grand voile et le gennaker. La navigation est tranquille.

Les 2 frères, Cap Sicié

Le vent se lève dans l’après-midi alors que nous sommes dans le passage entre la presqu’île de Giens et Porquerolles. Nous remplaçons le gennaker par le génois et rejoignons le port Saint Pierre de Hyères.

Jeudi 11 juillet. Nous mettons le cap sur Sainte Maxime où nous devons récupérer nos passagers le lendemain. Pendant la navigation, Béatrice « télétravaille » !

Sainte Maxime nous accueille sous un grand soleil. Nous arpentons les ruelles de la vieille ville et sommes impressionnés par l’olivier millénaire qui trône sur une placette.

Vendredi 12 juillet. Odile, Jean et Alain embarquent en début de matinée. Nous mettons le cap au Nord-Est. Le temps est gris et nous essuyons une averse. Mais cela n’entache pas la bonne humeur de nos passagers.

Le soleil revient et nous mouillons au pied du Cap du Dramont pour le déjeuner.

Un vent léger se lève et c’est à la voile que nous naviguons jusqu’aux Lérins. Les prévisions de vent d’Ouest à Sud-Ouest pour la nuit nous incitent à mouiller entre les deux îles, sur le plateau du milieu. Il y a de nombreux bateaux, mais le site est magnifique.
Nous découvrons avec étonnement un cata-pizza, qui fabrique sur place et livre les bateaux au mouillage !

Nous passons la nuit au mouillage dans un décor de rêve.

Samedi 13 juillet. Nous descendons sur l’île Saint Honorat. Il fait chaud et les cigales chantent à tue-tête. Nous nous promenons sous les pins et atteignons l’Abbaye de Lérins où réside une vingtaine de moines.

Nos passagers se laissent tenter par un vin blanc produit sur l’île par les moines que nous dégusterons à l’apéritif.
Le paysage est magnifique et une certaine sérénité se dégage du site.

Nous croisons une jeune guide bénévole qui nous ouvre une chapelle près du four à boulets et nous raconte un pan de l’histoire de l’île.
Olivier vient nous chercher en annexe et nous déjeunons au bateau.

Les prévisions météo annoncent un vent de Sud-Ouest force 3 à 5 l’après-midi et nous avons réservé une nuit au port d’Antibes. Nous levons l’ancre vers 15h. Dès la sortie du chenal entre les îles, nous sommes exposés à un vent d’Ouest, force 5. Nous hissons la grand voile et prenons un ris.
Nous entrons dans le port d’Antibes en fin de journée et traversons la darse où stationnent d’énormes yachts. Notre Zourite parait tout petit.
Nous assistons au feu d’artifice du pont du bateau avec vue sur le Fort Carré illuminé.

Dimanche 14 juillet. Nous faisons quelques achats au marché d’Antibes avant de remettre le cap sur les îles de Lérins.

Odile, artiste, a sorti son carnet à dessin et croque les paysages ou le bateau.

Nous mouillons à nouveau sur le plateau du milieu, mais, cette fois-ci, côté île Sainte Marguerite. Nos passagers s’essayent pour la première fois au paddle. Les chutes et les éclats de rire sont nombreux.
Béatrice part découvrir les sculptures de Jason deCairnes Taylor. Ce sont des visages ou des masques de pierre, immergés par 3 à 5 m de fond. L’installation est modeste comparée au travail effectué par l’artiste au Mexique ou aux Canaries, mais très intéressante.

La soirée au mouillage est calme, la lumière est belle.

Lundi 15 juillet. Après un agréable petit déjeuner dans la quiétude du matin, Odile, Jean et Alain profitent de la baignade et du paddle pour lequel leur engouement grandit.

Nous quittons le site dans la matinée et filons vers Sainte Maxime où nos passagers débarqueront le soir.
Nous mouillons devant la plage du port du Poussaï pour déjeuner. La quiche préparée pendant la navigation a perdu la moitié de sa garniture dans le four à cause du roulis, mais le déjeuner est joyeux. Après une dernière baignade, cap sur Sainte Maxime où se termine la croisière d’Odile, Jean et Alain.

Traversée Corse – Sète

Jeudi 14 septembre. Nous quittons le port Tino Rossi d’Ajaccio à 8h15. Le bulletin annonce un vent de Sud-Ouest 2 à 4, mais nous n’avons qu’une légère brise.
C’est l’anniversaire du capitaine et Olivier souffle ses bougies au large de la Corse.

En fin de journée, nous rencontrons 4 cachalots, deux juvéniles et deux adultes. Nous sommes à mi-chemin entre la Corse et le Continent, dans le sanctuaire de Pelagos.
Nous arrêtons le bateau et les cétacés passent devant l’étrave du voilier, lents et majestueux.

En début de soirée, nous observons des orages au loin vers le Nord. La météo annonce une dégradation.
A 1h10 du matin, je suis de quart. La mer est calme, le vent faible. Tout à coup, un souffle se fait entendre juste à côté de moi. Je n’en crois pas mes yeux. Une baleine (ou un cachalot) est contre le bateau et avance avec nous. Elle nous accompagne quelques instants, souffle à nouveau, puis sonde dans les profondeurs. Quelle émotion !
Au réveil du capitaine, je suis encore chamboulée par cette rencontre.

Vers 8 h du matin, jeudi 15 septembre, nous sommes au large de Toulon. Les prévisions météo annoncent du mauvais temps pour les jours à venir. Nous décidons de ne pas nous arrêter à Marseille et de rejoindre directement Sète.
A 14h nous sommes au large du golfe de Fos. Le vent atteint force 4 et la mer se creuse. Nous sommes à la voile et enroulons une partie du génois.
Nous passons au large d’une éolienne flottante en construction.

A 18h, nous prenons un ris supplémentaire. Nous sommes au portant, mais le vent atteint force 5-6 et la houle 2m. A 21h le phare de Sète est en vue. Nous battons notre record de vitesse, le loch affiche 10,2 nœuds !
A 22h, l’orage approche, nous décidons d’affaler. La manœuvre n’est pas simple, le vent a encore forci et la houle atteint 2,5m. La nuit tout est plus impressionnant.
A 23h30, nous entrons dans le port de Sète, trempés, sous les rafales de vent et de pluie.
A peine amarrés, nous entendons le sifflement du vent s’amplifier. Tout à coup, l’annexe d’un bateau amarré au ponton voisin est arrachée et passe par dessus notre bateau. Les mâts s’entrechoquent, le bruit du vent est énorme. Nous apprendrons le lendemain qu’une mini tornade est passée sur le port, provoquant quelques dégâts matériels.
40 heures de traversée, beaucoup d’émotion et de jolis souvenirs. Une seule envie : repartir !

Corse – côte ouest

Lundi 28 aout, Valentin, notre nouveau passager, arrive à Ajaccio. Zourite est bloqué au port par le mauvais temps depuis deux jours. Le vent a atteint force 9 la veille, la houle est encore bien présente, même dans le fond du golfe, et les orages se succèdent. Valentin visite la ville et nous lui faisons découvrir les petits coins sympas que nous connaissons.

Mercredi 30, la météo ne s’est guerre améliorée. Nous décidons d’aller visiter le centre de l’île. Nous voilà dans le train en direction de Corte. La voie serpente dans la forêt et les paysages sont magnifiques. La vielle ville a du charme, nous déjeunons dans un restaurant traditionnel et nous laissons tenter par une sieste au bord de la rivière.

Vendredi 1er septembre, enfin nous reprenons la mer !
Le vent est tombé, la houle aussi. Direction Roccapina puis Bonifacio. Valentin participe aux manœuvres.

Samedi 2 septembre. Notre passager est tombé sous le charme de Bonifacio, comme nous.

Dimanche 3 septembre, nous partons en balade jusqu’aux calanques de Fazzio. L’eau est turquoise et le site peu fréquenté. La baignade est un régal.

Le sentier serpente entre les murs de pierres sèches puis nous ramène à Bonifacio en logeant la mer.

L’après-midi, c’est dans la ville que nous nous baladons et courageusement nous descendons puis remontons le fameux escalier du Roy d’Aragon.

Lundi 4 septembre, randonnée jusqu’à la pointe sud de la Corse. Nous pique-niquons plage Saint Antoine. La vue est superbe et le retour par le haut des falaises offre des points de vue incroyables sur Bonifacio.

Mardi 5 septembre, nous quittons Bonifacio et remontons vers le nord. Un vent de Sud-Est s’est levé et souffle à 40 nœuds. Nous sommes au portant et la navigation n’est pas trop inconfortable. Nous arrivons en fin de journée devant la plage d’Erbaju et assistons à un magnifique coucher de soleil.

Mercredi 6 septembre, nous profitons d’une balade sur la plage pour aller voir de plus près des rochers aux formes d’animaux imaginaires. Drôle de bestiaire !

Nous quittons le mouillage à la mi-journée et rejoignons le golfe de Propriano. Nous jetons l’ancre Punta di Capiciolo. Nous sommes le seul bateau.

Jeudi 7 septembre. Nous quittons le mouillage au moteur, le vent est trop faible pour naviguer à la voile. A la sortie du golfe de Valinco, une légère brise nous permet de dérouler le code D. C’est toujours un plaisir de naviguer avec ce beau gennaker.

Nous arrivons en fin de journée au Port Tino Rossi et allons prendre l’apéritif dans le quartier historique.

Vendredi 8 septembre. Cette fois nous ne trainons pas à Ajaccio et mettons le cap vers le Nord. Pause déjeuner au pied de la Grande Sanguinaire. Valentin bricole un sac étanche pour son téléphone et va filmer les poissons.

Nous repartons en début d’après-midi, il n’y a pas un brin de vent. La mer est d’huile et d’un bleu profond. C’est vraiment pétole !
Nous mouillons, en fin de journée, dans la baie d’Arone. Nous rejoignons la plage en annexe et dinons dans une paillote.

Samedi 9 septembre. Nous quittons Porto d’Arone avec une légère brise. Direction le golfe de Porto.
Les calanques de Piana sont toujours époustouflantes. Nous mettons l’annexe à l’eau et partons visiter les cavités et les passages entre les roches.

Nous traversons le golfe et mouillons à Girolata. Ce petit village nous séduit toujours et les vaches sur la plage lui donne un petit air de Madagascar.

Dimanche 10 septembre. Le vent est quasi nul et c’est au moteur que nous entrons dns la réserve de Scandola. Ici aussi, les falaises et les roches découpées sont magnifiques. Certaines zones sont interdites à la navigation afin de protéger, notamment, les balbuzards pêcheurs qui nichent sur les falaises.

Nous quittons le site et mettons le cap au sud, vers Cargese. Cette fois nous n’allons pas au port et mouillons Baie de Menasina, par 8 mètres de fond sur du sable. La plage est proche et nous la rejoignons à la nage.

Lundi 11 septembre. Nous repartons à Ajaccio. Le vent ne dépasse force 3, nous naviguons au grand largue, avec le gennaker.
Dernière soirée pour notre passager. Nous prenons l’apéritif à la Ghinghetta, un lieu très sympa dans la cour de la Citadelle.

Valentin quitte Zourite le lendemain, du bleu plein les yeux et des souvenirs en pagaille.
Quant à nous, il nous faut préparer la traversée retour vers Sète.

Sardaigne – Archipel de La Maddalena

Nos passagères, Charlotte et Mélanie, ont atterri ce matin. Après un déjeuner pris à quai, nous sortons par le (très) long chenal d’Olbia. Premier mouillage entre la Cala Moresca et l’isola di Figarolo. Quelques dauphins évoluent dans la zone, mais ils sont poursuivis par des dizaines de bateaux. Il y a même des nageurs tractés par des scooters sous-marins. Il semblerait que l’approche des mammifères marins ne soit pas réglementée en Sardaigne et que la nécessité de respecter leur tranquillité ne soit pas une évidence.
Nous poursuivons notre route vers le nord et mouillons pour la nuit Cala Sabina. Un petit train passe régulièrement au fond de la baie. La nuit est très calme.

Vendredi 18 août, nous levons l’ancre en début d’après-midi. Le vent de sud-est souffle suffisamment (force 3-4) pour que nous prenions un ris dans le génois. Direction Cannigione où nous avons réservé une nuit au port. La ville est nichée au fond d’un petit golfe, bien abritée. Nous faisons le plein de fruits et légumes car nous partons pour quelques jours dans l’archipel de La Maddalena.

Samedi 19 août, nous quittons Cannigione et piquons sur l’île de Caprera. Nous avons acheté un permis pour la journée, obligatoire pour naviguer dans la réserve de La Maddalena. La baie de Porto Palma est magnifique, mais il y a trop de bateaux. Nous poursuivons notre route sur la côte ouest de l’île mais bientôt le pont qui la relie à l’île principale, Maddalena, nous oblige à faire demi-tour. A quelques miles se trouve l’île Santo Stefano. Nous mouillons Cala di Villamaria, aux côtés de quelques voiliers. Charlotte et Mélanie partent explorer les rochers en paddle.

En fin de journée nous longeons La Maddalena par le sud, puis l’ouest et mouillons Spiaggia di Bassa Trinita. Il ne reste qu’un voilier et nous pour la nuit.

Dimanche 20 août, après une baignade matinale nous mettons le cap sur le nord de l’île Maddalena, la contournons et rejoignons le nord-ouest de l’île Caprera.

Nous déjeunons Cala Garibaldi. La baie est une des plus jolie de l’île. Une pinède apporte un peu d’ombre sur une plage de sable blanc bordée de rochers.

Un fort vent de nord-est est prévu pour cette nuit. Nous décidons de quitter l’archipel et de partir vers le sud. Nous mouillons dans le Golfo d’Arançi, à proximité de l’île de Figarolo, nous sommes relativement abrités par la montagne.

Lundi 21 août, le vent s’est levé dans la nuit, comme annoncé. Au lever du jour il atteint force 4-5. Vers 6h, une vedette moteur dérape et se rapproche dangereusement. Les propriétaires tentent de lever l’ancre, mais sans succès. Nous allumons le moteur, prêts à éviter le bateau. Tout le monde est sur le pont. Le vent violent perturbe les manœuvres de la vedette qui n’est plus qu’à quelques mètres de nous. Après plusieurs tentatives, l’équipage parvient à lever l’ancre et quitte le site. Nous prenons un petit déjeuner très matinal.
Peu à peu le vent se calme. Nous avons installé le hamac sous le portique arrière. La place est très convoitée !

Nous apercevons plusieurs fois des dauphins. Charlotte et Mélanie espèrent se mettre à l’eau lors de leur passage, mais ce ne sera pas le cas.

En début d’après-midi nous mettons le cap sur le sud du golfe d’Olbia. Nous apercevons un déchet flottant. Vite l’épuisette. Une manœuvre d’approche et hop la cagette de polystyrène est remontée sur le pont. Nous la déposerons à l’espace de tri du prochain port.

Nous mouillons pour la baignade au pied de l’île Molara. L’eau est toujours aussi cristalline.

Nos passagères s’emparent des paddle et Mélanie se lance dans quelques figures acrobatiques.

En fin de journée, nous rejoignons notre mouillage préféré : Capo Coda Cavallo.

Mardi 22 août, nous profitons des charmes du mouillage toute la matinée. Baignade, paddle, snorkelling, nous ne nous lassons pas.
Vers 15h nous levons l’ancre, direction Porto Ottiolu. Un petit vent de nord-est nous permet de naviguer à la voile à une vitesse de 4 nœuds. La fin de journée à terre est agréable. Nous nous régalons de gelati et autres spécialités.

Mercredi 23 août, après quelques achats, notamment des pâtes (certaines au piment, d’autres d’une taille démesurée), nous quittons le port. Le vent du nord se maintient force 3. Nous remontons au près et mouillons Porto Brandichi. La vue sur l’île de Tavolara est magnifique, mais le site n’est pas très abrité.

Nous levons l’ancre vers 19h, le vent est tombé et nous allons mouiller….. Capo Coda Cavallo ! Dernière nuit pour Charlotte et Mélanie.

Après une baignade matinale, nous mettons le cap sur Olbia où nos passagères doivent prendre l’avion en début d’après-midi. Nous nous amarrons au Molo vecchio et dégustons une dernière glace ensemble Corso Umberto.

Nous quittons Olbia en début d’après-midi. Dans le chenal nous croisons, de très près, un étonnant ferry !

Nous mettons le cap au nord, au grand largue, jusqu’à Porto Liccia où nous mouillons pour la nuit, sur du sable par 6 m de fond. Le mouillage est roulant jusqu’à 21h. Le passage des multiples bateaux à moteur crée une houle désagréable. Durant tout notre séjour en Sardaigne, nous avons subi le passage incessant des bateaux à moteur, petits et grands. Il faut être vigilant car ils sont nombreux, vont vite et ne respectent pas toujours les priorités, ni les baigneurs.

Vendredi 25 août, au matin le mouillage est calme, l’eau transparente. On distingue la chaine jusqu’à l’ancre et les poissons qui se déplacent en banc.

Il est temps de remettre le cap sur la Corse et de quitter la mer Tyrrhénienne où nous avons navigué trois semaines avec beaucoup de plaisir. Nous empruntons le passage entre l’archipel de La Maddalena et la côte nord Sardaigne au moteur puis traversons les Bouches de Bonifacio. Nous naviguons vent debout mais il ne dépasse pas 10 nœuds. Après une halte carburant à Bonifacio, nous poursuivons notre route jusqu’à la plage d’Erbaju et mouillons au pied du Lion de Roccapina. Nous revoilà en Corse.

Sardaigne – Costa smeralda

Enfin nous reprenons la mer ! Nous sommes à Bonifacio depuis 5 jours, bloqués par la météo. Pierre-Claude nous a rejoint hier. Le vent est établi, la météo annonce force 3 à 5 le matin et 5 à 6 l’après-midi. Nous passons les Bouches au grand largue à 7 nœuds. Le bateau file, l’allure est rapide et confortable. Nous décidons de contourner l’archipel de la Maddalena par le nord afin de continuer à bénéficier du bon vent qui nous pousse.

La navigation a duré 7 heures. En fin d’après-midi, nous mouillons Cala di Volpe, parmi de nombreux yachts. Nous sommes sur la Costa Smeralda, 55km de plages privées et marinas de luxe.

Mercredi 9 août, nous quittons le mouillage et mettons le cap au sud. Nous n’entrons pas dans le golfe d’Olbia par le nord, nous préférons passer entre l’île Molara et l’île Tavolara. Cette dernière est imposante, majestueuse. Elle sera dans notre champ de vision quasiment tout notre séjour.

Nous essayons de mouiller Spiaggia di Lastra Ruia, mais il y a peu de sable et les bateaux déjà présents ne nous permettent pas d’y poser l’ancre. Nous continuons vers l’est et mouillons à Capo Coda Cavallo. Il y a du monde, des voiliers, des yachts, des semi-rigides, mais l’eau est incroyablement claire et chaude.

Le soir il ne reste que quelques voiliers. Le site est vraiment magnifique.

Vers 19h, alors que nous prenons l’apéritif, un voilier s’engage entre la côte et un ilot rocheux. Pour y être allée en paddle l’après-midi, je sais qu’il n’y a pas de fond. Comment les prévenir ? Trop tard. Nous voyons le bateau s’arrêter brutalement, coincé dans les rochers. Un des passagers saute à l’eau pour inspection. Nous nous concertons sur la manière d’agir. Notre annexe suffira-t-elle à extraire le voilier des rochers ? Mais déjà un petit bateau va leur porter secours. Après quelques essais et engueulades à bord, nous semble-t-il, le voilier recule. Un des passagers saute alors à l’eau. Un autre le poursuit. Le premier rejoint la côte et part à pied. Le second se fait ramener au voilier par un bateau. Chacun s’en va de son côté. L’ambiance à bord ne doit pas être terrible après l’incident !

Jeudi 10 août, nous continuons notre route vers le sud. Le vent est très léger, nous hissons le gennaker. Après 2h30 de navigation tranquille, nous décidons de mouiller devant La Padula Sicca. Je suis à la barre et j’annonce les profondeurs pour Olivier, à l’avant du bateau, prêt à poser l’ancre : 4 m , 3 m 60, 3 m, oups le fond monte brutalement alors que nous sommes loin du rivage. A 2m80, je vire rapidement et m’éloigne. Pas question d’aller se planter dans les rochers qui jonchent le fond. Une nouvelle approche par l’est nous permet de trouver une zone de sable à 5 m de fond. Idéal. Nous passons l’après-midi à profiter du paysage, du chant des cigales dans la pinède voisine, de l’eau turquoise et d’un bon livre.

Vendredi 11 août, il fait beau (comme tous les jours depuis notre arrivée) et une légère brise nous accompagne. Cap au sud. Nous ne pourrons pas aller très loin, car notre carte marine détaillée s’arrête à la latitude 40°38 N. Le vent monte (force 3-4) et nous filons au près. Vers 13h, nous arrivons « au bout de la carte », devant la plage d’Orvili. Sur un promontoire se dresse le Castello della Fava. Le paysage est beau et cette limite de la carte dessine une frontière avec un territoire inconnu. Une drôle d’émotion nous étreint. Nous ne pouvons que penser à tous ces marins qui, aux siècles derniers, partaient découvrir le monde.

Nous virons, un peu à regret, et remontons vers le nord de quelques miles. Ce soir, escale à Porto Ottiolu. Nous dinons au restaurant et découvrons des spécialités sardes : les fregola et les culurgiones, des pâtes fraiches excellentes.

Samedi 12 août, il n’y a quasiment pas de vent, nous partons au moteur et faisons route vers l’île de Tavolara, ma préférée. A la mi-journée, nous jetons l’ancre devant l’île Molara. Une vraie piscine ! L’eau est d’un bleu incroyable ! Elle est si transparente que l’ombre du bateau se dessine sur le sable par 7 m de fond.

Cette zone est une réserve naturelle protégée et le mouillage y est autorisé du lever au coucher du soleil uniquement. Nous retournons à Capo Coda Cavallo, qui va devenir notre mouillage favori. Le coucher de soleil est magnifique.

Dimanche 13 aout, nous profitons de la beauté du site. Paddle, baignade, lecture…

Mais un dimanche d’aout en Italie, la tranquillité ne dure pas ! De nombreux bateaux arrivent, y compris un bateau-marchand de glace.

Un bateau promenade vient mouiller à quelques mètres de nous. L’ambiance est festive. L’animateur raconte des blagues au micro. Les passagers sautent à l’eau. Ceux qui ne savent pas bien nager sautent avec un gilet de sauvetage. Incroyable !


Nous levons l’ancre, parcourons quelques miles et déjeunons au mouillage à Porto Taverna. Puis nous longeons la face sud-est de l’île Tavolara. Elle est imposante et magnifique. Nous décidons de passer la nuit devant Porto San Paulo. La vue sur l’île Tavolara est superbe. Le mouillage est sûr, nous nous rendons à terre en annexe, l’occasion de déguster des cocktails très colorés en terrasse d’un bar de plage.

Mardi 15 août, nous remontons vers le nord. Pierre-Claude doit prendre l’avion en fin de journée à Olbia. Nous traversons le golfe et mouillons pour le déjeuner Cala Moresca. Il y a beaucoup de bateaux. Tout à coup des cris d’enfants : « delfini ! delfini ! ». Un groupe de dauphins passe entre les bateaux puis repasse plusieurs fois. Deux d’entre eux frôlent le bateau et sautent sous nos yeux ébahis. Ils n’ont pas l’air farouche car la zone est peuplée et bruyante. C’est peut-être la proximité d’une ferme aquacole qui les attire….

Dans l’après-midi nous regagnons Olbia. Nous avons réservé une place à la Marina di Olbia Yachts Services, une marina chic et chère, destinée à le devenir encore plus à en croire leur luxueuse brochure. Alors que Pierre-Claude rejoint l’aéroport, une voiture avec chauffeur nous dépose dans le centre d’Olbia. Le cœur de ville se résume à quelques rues, mais l’ambiance est agréable et nous dinons dans un restaurant typique qui a installé ses tables dans les ruelles autour de sa porte. La cuisine est délicieuse. Mais à minuit lorsque nous voulons rentrer à la marina, plus de navette et pas de taxis. Il nous faudra plus d’une heure à pied pour rejoindre notre marina de luxe certes, mais bien éloignée de tout.

Mercredi 16 août, nous quittons la marina et décidons de nous amarrer au Molo vecchio. Le quai n’a pas de branchement électrique ni d’accès à l’eau, mais il est en plein centre d’Olbia, au pied de la grande roue, et gratuit. La manœuvre d’amarrage n’est pas simple. Il y a peu de place entre les bateaux déjà amarrés le long du quai et il semble qu’il y ait des blocs de béton sous l’eau. Olivier saute sur le quai pour amarrer l’arrière. Il est haut et les bites d’amarrage très espacées. Le vent éloigne le bateau du quai. Olivier tente de l’amarrer par l’embelle, mais n’y parvient pas. Me voilà seule à la barre, Olivier sur le quai. Je fais demi-tour et revient vers le quai, mais là encore le vent m’éloigne du mole. Je dois retenter la manœuvre. Le stress monte. Je parviens finalement à accoster et placer le bateau le long du quai. Olivier saute à bord et amarre le bateau. Ouf. Nous avons la journée pour aller découvrir Olbia avant l’arrivée de nos nouvelles passagères.

Haute Corse

Nous avons accueilli nos nouveaux passagers la veille au soir. Après un tour au marché d’Ajaccio où nous avons rempli notre panier de fromages, charcuterie et beignets de bruccio, nous mettons le cap sur Les Sanguinaires. Cette fois-ci nous mouillons au pied du phare. Alicia, Bruno et Andy-Lee sont heureux de se baigner dans une eau aussi transparente.


Après le déjeuner, nous mettons le cap sur le sud et traversons le golfe à la voile. Nous arrivons Cala d’Orzu mais la houle se lève, le mouillage est difficile et Bruno ne se sent pas très bien. Le marin des restaurants de plage vient nous informer que le mauvais temps annoncé pour les jours suivants arrive plus tôt que prévu. Mieux vaut ne pas rester là. Nous levons l’ancre et décidons de chercher un abri dans le golfe de Propriano. Les ports sont complets, les zones de mouillage sur bouées aussi. Nous jetons l’ancre du côté de Porto Pollo devant la plage Teverano. La nuit est agitée, nos passagers ont dormi en grande partie sur le pont.

Mardi 25 juillet, à 6h du matin nous décidons de rejoindre Ajaccio. Les conditions annoncées sur notre mouillage ne sont pas tenables, surtout pour nos passagers (vent force 5-6 et houle jusqu’à 3 m). Nous avons demandé une place au port Tino Rossi et au port Ornano, mais les deux ont été refusées. Les ports sont complets. Après 3h de navigation inconfortable, durant laquelle nos passagers font grise mine, nous nous amarrons au ponton gasoil du port Tino Rossi. Alicia, Bruno et Andy-Lee mettent pied à terre. Ils ont réservé un hôtel et passeront la nuit au calme.
Ce qui ne sera pas notre cas ! Nous mouillons au fin fond du golfe d’Ajaccio. D’autres bateaux sont déjà venus se mettre à l’abri. Le vent souffle et la houle monte. Vers 13h30, un bateau à moteur, près duquel nous avons jeté l’ancre, part à la dérive. Il n’y a personne à bord. Nous prévenons le CROSS. Une heure plus tard, alors que le bateau a dérivé assez loin dans le golfe, nous apercevons la SNSM venue le prendre en charge.

Mardi 26 juillet. Nous avons fait des quarts de 22h à 5h du matin. Le vent n’a pas forci mais la houle est forte et lorsqu’elle arrive par le travers le bateau roule. A l’intérieur les objets chutent, les fruits roulent. Nous sommes fatigués.

Pour notre plus grand bonheur le port Tino Rossi nous appelle en milieu de journée : nous avons une place. Nous retrouvons Alicia, Bruno et Andy-Lee qui ont profité de leur séjour à terre pour visiter Ajaccio. La soirée est animée, Bruno et Olivier ont préparé un bon carri poulet. Oté La Réunion !

Jeudi 27 juillet, la houle est encore bien présente. Nous mettons le cap sur le nord, il nous faut être à Calvi dimanche.
Après la passe des Sanguinaires, la mer est agitée, mais le vent d’ouest est léger et nous installons le gennaker. Nos passagers prennent plaisir à naviguer.

Vers 16h, le vent tombe et nous rejoignons Cargese au moteur. Nous grimpons dans la ville. La terrasse de l’église offre un joli point de vue sur le golfe de Sagone.

Vendredi 28 juillet, nous nous dirigeons vers le golfe de Porto. Nos passagers découvrent Piana, ses falaises rouges, ses grottes, ses ilots.

Alicia, Bruno et Andy-Lee embarquent dans l’annexe et vont explorer les calanques. Ils en reviennent émerveillés.

Après un déjeuner à bord, nous mettons le cap sur Girolata.
Le mouillage se fait sur bouées, avec l’aide des marins de la capitainerie.

Le village est pittoresque et plein de charme. La fin de journée s’étire entre balade, baignade, paddle et le traditionnel apéro du soir !

Samedi 29 juillet, nous entrons dans la réserve naturelle de Scandola. Encore une merveille ! Nous longeons les falaises et passons entre les ilots rocheux. Olivier engage le bateau dans un passage étroit. La carte annonce 10 m de fond, le sondeur, lui, affiche tout à coup 8 m, puis 6 m, puis 3m80….Oups, ça passe. Petit coup de stress tout de même.

Sortis de Scandola, le vent d’ouest souffle à une petite dizaine de nœuds, nous déployons le gennaker laissé à poste la veille.

Bruno s’essaye à la barre. Après une petite demie heure, il sent le bateau et a de bonnes sensations. Cependant le vent monte et il est plus compliqué de maintenir le cap. Une rafale provoque une embardée du bateau. Montée d’adrénaline pour tout le monde. Nous affalons le gennaker et décidons de mouiller devant Galeria pour déjeuner. Mais le fond n’est pas franc et la houle monte. Après plusieurs tentatives de mouillage, nous repartons vers Calvi. La mer est agitée, le déjeuner sera succinct.
La météo annonce un coup de vent pour dimanche. Pas de temps à perdre pour rejoindre Calvi qui ne prend pas de réservations. Premier arrivé, premier amarré.

Nous obtenons une place dans le petit port de pêche. C’est la dernière soirée avec Alicia, Bruno et Andy-Lee. Après l’ultime apéritif au bateau, nous irons gouter à quelques spécialités corses en terrasse dans les ruelles de Calvi.

Dimanche 30 juillet, nos passagers quittent le bateau à la mi-journée.
Le vent souffle fort. Nous visitons la citadelle et la vieille ville. Il y aura une légère accalmie demain puis le libeccio soufflera très fort pendant quelques jours.

Lundi 31 juillet. Pour ne pas rester bloqués à Calvi 4 ou 5 jours, nous partons dans la matinée. Le vent de sud-ouest est déjà à 4 Beaufort et la mer se creuse. A midi, nous avons 30 nœuds de vent, une houle de 2,5 m avec des creux jusqu’à 4m. Ciré, veste de quart, gilets, sangles. Olivier parvient à préparer des sandwichs, mais la navigation est sportive ! Des dauphins nous accompagnent quelques instants. Ils ne vont pas voir beaucoup de bateaux sur l’eau aujourd’hui !

Passé Cargese, le vent faiblit. Nous mouillons devant la plage de Sagone. Ce n’est pas très joli, mais à l’abri du vent et la houle a bien baissé.

Mardi 1er août, direction Ajaccio. Mais à la sortie du golfe de Sagone, le traceur dysfonctionne. Il n’y a plus de vent et nous sommes au moteur. Nous nous connectons à l’appli Nav&Co qui utilise les cartes du SHOM. Nous empruntons la passe des Sanguinaires concentrés et attentifs.

Arrivés à Ajaccio, nous consacrerons l’après-midi et la journée du lendemain à résoudre le problème du traceur. Après des tests du matériel, un nettoyage du lecteur et une mise à jour de la carte Navionics, c’est reparti ! Merci à l’équipe du schipchandler pour ses précieux conseils.
Demain nous attaquerons notre descente vers le sud et la Sardaigne.