Traversée Sardaigne – Sète à bord de notre voilier Zourite

Samedi 7 septembre. Nous quittons Olbia à 6h du matin. Il fait encore nuit. Nous longeons la côte en remontant vers le Nord et empruntons le détroit de la Maddalena.

Sortie du golfe d’Olbia, l’île Tavolara au second plan

Dans les Bouches de Bonifacio, le vent atteint force 4 puis 5. Nous sommes sous génois uniquement et Zourite avance à plus de 8 nœuds.

Nous atteignons Porto Pollo, sur la côte ouest de la Corse, en fin de journée. L’orage menace et le marinero nous recommande de partir tôt le lendemain car le temps va se dégrader.

Dimanche 8 septembre. Nous arrivons à midi au port Tino Rossi à Ajaccio. Nous voilà bien amarrés… et pour quelques jours !

Mercredi 11 septembre. Les BMS, bulletins météo spéciaux, se succèdent signalant des avis de coup de vent les uns après les autres. Impossible de traverser vers le continent. Nous prenons le bus jusqu’aux Sanguinaires et partons en randonnée sur le sentier des douaniers.

Jeudi 12 septembre. Il pleut depuis cette nuit. Le vent souffle fort même dans le port. Nous avons doublé les amarres. L’appli météo Windy affiche des couleurs peu engageantes ! En fin de journée tous les vols sont annulés et les 4 aéroports de l’île sont fermés, les rafales de vent atteignant 140 km/h.

Dans les jours qui suivent les conditions météo ne s’améliorent pas.

Dimanche 15 septembre. Cela fait une semaine que nous sommes bloqués à Ajaccio mais aujourd’hui une fenêtre météo se dessine. Nous quittons la Corse à la voile. Le vent est modéré mais la houle est importante. Les creux de 1,5 à 2m rendent la navigation fatigante.
Le vent fraichit. Nous réduisons les voiles. Le ciel est bien dégagé et nous apercevons les montagnes corses jusqu’à la nuit.

Passage de la passe des Sanguinaires le matin du départ avec une météo relativement clémente

Au lever du jour, nous apercevons Port Cros et Porquerolles. Le vent est tombé et nous avons démarré le moteur. Mais la houle perdure. Elle est plus hachée que précédemment. Probablement le résultat du fort coup de vent qui sévit actuellement sur le golfe du Lion et jusqu’à Marseille.
Nous atteignons Saint Pierre des Embiez en début d’après-midi. Nous n’avons vu ni dauphins, ni baleines, ni cachalots, mais l’état de la mer était loin d’être favorable à l’observation des cétacés.
Nous partons faire le tour de l’île à pied, une jolie balade.

Mardi 17 septembre. Nous quittons le port avant 9h. Météo France a émis un BMS et le vent va souffler fort cet après-midi. 30 miles nautiques nous séparent de Marseille, nous atteignons le vieux port en début d’après-midi.

Entrée au vieux port à Marseille

La grisaille s’est installée et les averses ont rincé le bateau. Nous avons fait un passage à la librairie maritime La Cardinale sur le vieux port et avons de la lecture pour attendre le retour du beau temps.

Mercredi 18 septembre. Nous quittons Marseille au lever du jour. La météo prévoit un vent de Nord le matin. Mais pour l’instant le vent d’Est est faible et le ciel chargé.

A la mi-journée le soleil revient. Nous atteignons la zone où le Rhône se jette dans la mer et la démarcation des eaux est visible.

Vers 15h nous commençons à apercevoir le Mont Saint Clair et à 19h nous sommes amarrés au pied du môle Saint Louis. Nous revoilà à Sète.
Il aura fallu 11 jours pour rallier Olbia à Sète et parcourir 360 miles nautiques. La traversée n’aura jamais été aussi longue ! Mais naviguer c’est aussi être humble devant la mer, prudent, patient et profiter des escales « contraintes » pour découvrir ou redécouvrir des villes ou des régions.

Zourite au port de Sète

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